NOM¶
shm_open, shm_unlink - Créer ou ouvrir et supprimer des objets de
mémoire partagés POSIX
SYNOPSIS¶
#include <sys/mman.h>
#include <sys/stat.h> /* Pour les constantes des modes */
#include <fcntl.h> /* Pour les constantes O_* */
int shm_open(const char *nom, int oflag, mode_t
mode);
int shm_unlink(const char *nom);
Effectuez l'édition des liens avec l'option
-lrt.
DESCRIPTION¶
La fonction
shm_open() crée et ouvre un nouvel objet de mémoire
partagé POSIX, ou ouvre un objet existant. Il s'agit d'un descripteur
utilisable par d'autres processus avec
mmap(2) pour projeter la
même région mémoire. La fonction
shm_unlink()
réalise l'opération complémentaire en supprimant l'objet
créé précédemment par
shm_open().
Le fonctionnement de
shm_open() est analogue à celui de
open(2).
nom indique l'objet mémoire partagé à
créer ou ouvrir. Pour un fonctionnement portable, un objet mémoire
partagé doit être identifié par un nom au format
/un_nom ; c'est à dire une chaîne terminée par un
caractère nul d'au plus
NAME_MAX (c'est-à-dire 255)
caractère, commençant par une barre oblique
(« / »), suivi d'un caractère ou plus, ces derniers
n'étant pas des barres obliques.
oflag est un masque de bit associant l'une des deux constantes
O_RDONLY ou
O_RDWR et un ou plusieurs des attributs décrits
ci-après.
- O_RDONLY
- Ouvrir l'objet en lecture seule. Un tel objet ne pourra
être projeté en mémoire avec mmap(2) qu'avec
l'accès ( PROT_READ).
- O_RDWR
- Ouvrir l'objet en lecture et écriture.
- O_CREAT
- Créer l'objet de mémoire partagée s'il
n'existe pas. L'utilisateur et le groupe propriétaires de l'objet
proviennent des IDs effectifs du processus appelant, et les bits de
permission sont définis en fonction des 9 bits de poids faible
de mode, hormis les bits qui sont définis dans le masque de
création du processus (consultez umask(2)) et qui sont
effacés. Un jeu de constantes utilisables pour définir le
mode est décrit dans open(2) (les définitions
symboliques de ces constantes peuvent être obtenues en incluant
<sys/stat.h>).
Un nouvel objet de mémoire partagé a une taille initiale nulle
— elle peut être définie avec ftruncate(2). Les
octets d'un objet mémoire partagé nouvellement créé
sont automatiquement initialisés à zéro.
- O_EXCL
- Si O_CREAT était précisé et si un
objet de mémoire partagée avec le même nom existait
déjà, renvoyer une erreur. La vérification et l'existence
et la création éventuelle sont réalisées de
manière atomique.
- O_TRUNC
- Si l'objet de mémoire partagée existait, tronquer
sa taille à zéro.
Les définitions des valeurs de ces attributs peuvent être obtenues en
incluant
<fcntl.h>.
Si elle réussit, la fonction
shm_open() renvoie un nouveau
descripteur décrivant l'objet de mémoire partagée. Le
descripteur est assuré d'être le plus petit numéro disponible
dans la table des descripteurs du processus. L'attribut
FD_CLOEXEC
(consultez
fcntl(2)) sera activé sur le descripteur de fichier.
Le descripteur est utilisé normalement pour les appels ultérieurs
à
ftruncate(2) (pour un objet nouvellement créé) et
mmap(2). Après un appel à
mmap(2) le descripteur peut
être fermé sans affecter la projection mémoire.
Le fonctionnement de
shm_unlink() est analogue à celui de
unlink(2) : il supprime le nom d'un objet de mémoire
partagée, et, une fois que tous les processus ont supprimé leur
projection en mémoire, libère et détruit le contenu de la
portion de mémoire. Après un appel réussi à
shm_unlink(), les tentatives d'appeler
shm_open() avec le
même
nom échoueront (sauf si
O_CREAT est
spécifié, auquel cas un nouvel objet distinc est créé).
VALEUR RENVOYÉE¶
S'il réussit, l'appel
shm_open() renvoie un descripteur de fichier
non négatif. S'il échoue,
shm_open() renvoie -1.
shm_unlink() renvoie 0 s'il réussit ou -1 en cas d'erreur.
ERREURS¶
Lors d'un échec,
errno indique la cause de l'erreur. Les codes
possibles dans
errno sont les suivants :
- EACCES
- Interdiction d'utiliser shm_unlink() sur l'objet de
mémoire partagée.
- EACCES
- shm_open() refusée pour le nom dans le
mode indiqué, ou O_TRUNC a été
réclamé et l'appelant n'a pas les permissions d'écriture
sur l'objet.
- EEXIST
- O_CREAT et O_EXCL étaient
réclamés dans shm_open() et un objet de mémoire
partagée du même nom existait déjà.
- EINVAL
- L'argument nom de shm_open() était
invalide.
- EMFILE
- Le processus a déjà ouvert le nombre maximal de
fichiers.
- ENAMETOOLONG
- La longueur du nom dépasse
PATH_MAX.
- ENFILE
- La limite du nombre total de fichiers ouverts sur le
système a été atteinte.
- ENOENT
- Tentative d'ouvrir avec shm_open() un nom qui
n'existe pas, sans attribut O_CREAT.
- ENOENT
- Tentative d'utiliser shm_unlink() sur un nom
qui n'existe pas.
VERSIONS¶
Ces fonctions sont fournies depuis la glibc 2.2.
POSIX.1-2001.
POSIX.1-2001 indique que le groupe propriétaire d'un objet nouvellement
créé utilise soit l'ID de groupe du processus appelant, soit un
« ID de groupe par défaut défini par le
système ».
NOTES¶
POSIX ne précise pas le comportement de la combinaison
O_RDONLY et
O_TRUNC. Sous Linux, la troncature aura lieu — cela n'est pas
nécessairement le cas sous d'autres systèmes UNIX.
L'implémentation sous Linux 2.4 des objets de mémoire partagée
POSIX utilise un système de fichiers dédiés, monté en
principe sous
/dev/shm.
VOIR AUSSI¶
close(2),
fchmod(2),
fchown(2),
fcntl(2),
fstat(2),
ftruncate(2),
mmap(2),
open(2),
umask(2),
shm_overview(7)
COLOPHON¶
Cette page fait partie de la publication 3.44 du projet
man-pages Linux.
Une description du projet et des instructions pour signaler des anomalies
peuvent être trouvées à l'adresse
<
http://www.kernel.org/doc/man-pages/>.
TRADUCTION¶
Depuis 2010, cette traduction est maintenue à l'aide de l'outil po4a
<
http://po4a.alioth.debian.org/> par l'équipe de traduction
francophone au sein du projet perkamon
<
http://perkamon.alioth.debian.org/>.
Christophe Blaess <
http://www.blaess.fr/christophe/> (1996-2003), Alain
Portal <
http://manpagesfr.free.fr/> (2003-2006). Nicolas François
et l'équipe francophone de traduction de Debian (2006-2009).
Veuillez signaler toute erreur de traduction en écrivant à
<debian-l10n-french@lists.debian.org> ou par un rapport de bogue sur le
paquet
manpages-fr.
Vous pouvez toujours avoir accès à la version anglaise de ce document
en utilisant la commande «
man -L C
<section> <page_de_man> ».