.\" Copyright (c) 2007 by Michael Kerrisk .\" .\" Permission is granted to make and distribute verbatim copies of this .\" manual provided the copyright notice and this permission notice are .\" preserved on all copies. .\" .\" Permission is granted to copy and distribute modified versions of this .\" manual under the conditions for verbatim copying, provided that the .\" entire resulting derived work is distributed under the terms of a .\" permission notice identical to this one. .\" .\" Since the Linux kernel and libraries are constantly changing, this .\" manual page may be incorrect or out-of-date. The author(s) assume no .\" responsibility for errors or omissions, or for damages resulting from .\" the use of the information contained herein. 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Un PID est représenté par le type \fIpid_t\fP (défini dans \fI\fP). .\" .BR sched_rr_get_interval (2), .\" .BR sched_getaffinity (2), .\" .BR sched_setaffinity (2), .\" .BR sched_getparam (2), .\" .BR sched_setparam (2), .\" .BR sched_setscheduler (2), .\" .BR sched_getscheduler (2), .\" .BR getsid (2), .\" .BR waitid (2), .\" .BR wait4 (2), Les PID sont utilisés dans un certain nombre d'appels système pour identifier le processus affecté, par exemple\ : \fBkill\fP(2), \fBptrace\fP(2), \fBsetpriority\fP(2), \fBsetpgid\fP(2), \fBsetsid\fP(2), \fBsigqueue\fP(3) et \fBwaitpid\fP(2). Le PID d'un processus est conservé travers d'un \fBexecve\fP(2). .SS "Identifiant du processus père (PPID)" L'identifiant de processus père d'un processus identifie le processus qui l'a créé avec \fBfork\fP(2). Un processus peut connaître son PPID avec \fBgetppid\fP(2). Un PPID est représenté à l'aide du type \fIpid_t\fP. Le PPID d'un processus est conservé au travers d'un \fBexecve\fP(2). .SS "Identifiant de groupe de processus et identifiant de session" Chaque processus a un identifiant de session et un identifiant de groupe de processus, tous deux représentés par le type \fIpid_t\fP. Un processus peut connaître son identifiant de session avec \fBgetsid\fP(2), et son identifiant de groupe de processus avec \fBgetpgrp\fP(2). Un processus créé par \fBfork\fP(2) hérite de l'identifiant de session et de l'identifiant de groupe de processus de son père. Les identifiants de session et de groupe de processus sont préservés par \fBexecve\fP(2). Les sessions et les groupes de processus sont des abstractions destinées à aider le contrôle des tâches dans le shell. Un groupe de processus (parfois appelé «\ tâche\ ») est un ensemble de processus ayant le même identifiant de groupe de processus\ ; le shell crée un nouveau groupe de processus pour exécuter une commande ou pipeline (par exemple, les deux processus créés pour exécuter la commande «\ ls\ |\ wc\ » sont placés dans le même groupe de processus). L'appartenance à un groupe de processus peut être changée avec \fBsetpgid\fP(2). Le processus dont le PID est égal à son identifiant de groupe de processus est le \fIleader du groupe de processus\fP. Une session est un ensemble de processus ayant le même identifiant de session. Tous les membres d'un groupe de processus ont également le même identifiant de session (tous les membres d'un groupe de processus appartiennent à la même session, donc les sessions et les groupes de processus forment une hiérarchie à deux niveaux). Une nouvelle session est créée lorsqu'un processus appelle \fBsetsid\fP(2), qui crée une nouvelle session dont l'identifiant est le PID de ce processus. Le créateur de cette session est appelé \fIleader de session\fP. .SS "Identifiants d'utilisateur et de groupe" Chaque processus a un certain nombre d'identifiants d'utilisateur et de groupe. Ces identifiants sont des entiers représentés respectivement avec les types \fIuid_t\fP et \fIgid_t\fP (définis dans \fI\fP). Sous Linux, chaque processus a les identifiants d'utilisateur et de groupe suivants\ : .IP * 3 Identifiant d'utilisateur réel et identifiant de groupe réel. Ces identifiants déterminent le propriétaire du processus. Un processus peut déterminer ses UID et GID réels avec \fBgetuid\fP(2) et \fBgetgid\fP(2). .IP * UID effectif et GID effectif. Ces identifiants sont utilisés par le noyau pour déterminer les permissions de ce processus lors d'accès à des ressources partagées telles que les files de messages, la mémoire partagée ou les sémaphores. Sur la plupart des systèmes UNIX, ces identifiants déterminent aussi les permissions d'accès aux fichiers. Cependant, Linux utilise l'identifiant d'utilisateur du système de fichiers (décrit ci\(hydessous) pour cette tâche. Un processus peut déterminer son UID (GID) effectif avec \fBgeteuid\fP(2) (\fBgetegid\fP(2)). .IP * UID sauvé et GID sauvé. Ces identifiants sont utilisés dans les programmes set\-user\-ID et set\-group\-ID pour sauvegarder une copie des identifiants effectifs correspondants lors de l'exécution du programme (consultez \fBexecve\fP(2)). Un programme set\-user\-ID peut prendre et abandonner des privilèges en changeant son UID effectif entre les valeurs de ses UID réel et sauvé. Cet échange est réalisé par les appels système \fBseteuid\fP(2), \fBsetreuid\fP(2) ou \fBsetresuid\fP(2). Un programme set\-group\-ID peut effectuer les opérations correspondantes avec \fBsetegid\fP(2), \fBsetregid\fP(2) ou \fBsetresgid\fP(2). Un processus peut obtenir son UID (resp.\ GID) sauvé avec \fBgetresuid\fP(2) (resp.\ \fBgetresgid\fP(2)). .IP * UID et GID du système de fichiers (spécifiques à Linux). Ces identifiants, ainsi que les identifiants de groupe supplémentaires décrits plus bas, sont utilisés pour déterminer les permissions d'accès aux fichiers\ ; consultez \fBpath_resolution\fP(7) pour plus de détails. Lorsque l'UID (ou GID) effectif d'un processus est modifié, le noyau définit automatiquement l'UID (ou GID) du système de fichiers à la même valeur. Ainsi, les identifiants du système de fichiers sont en général égaux aux identifiants effectifs, et la sémantique des vérifications de permissions sont les mêmes sous Linux et sous les autres UNIX. Les identifiants du système de fichiers peuvent prendre une valeur différente des identifiants effectifs en utilisant les appels \fBsetfsuid\fP(2) et \fBsetfsgid\fP(2). .IP * .\" Since kernel 2.6.4, the limit is visible via the read-only file .\" /proc/sys/kernel/ngroups_max. .\" As at 2.6.22-rc2, this file is still read-only. GID supplémentaires. Il s'agit d'un ensemble d'identifiants de groupe qui sont utilisés pour les vérifications de permissions d'accès aux fichiers et autres ressources partagées. Sous les noyaux antérieurs à 2.6.4, un processus pouvait avoir jusqu'à 32\ groupes additionnels\ ; depuis le noyau\ 2.6.4, cette limite est de 65536\ groupes supplémentaires. L'appel \fIsysconf(_SC_NGROUPS_MAX)\fP peut être utilisé pour déterminer le nombre de groupes additionnels auxquels un processus peut appartenir. Un processus peut consultez son ensemble de GID additionnels avec \fBgetgroups\fP(2), et le modifier avec \fBsetgroups\fP(2). .PP Un processus fils créé par \fBfork\fP(2) hérite des copies des UID et GID de son père. Lors d'un \fBexecve\fP(2), les UID et GID réels ainsi que les GID supplémentaires sont préservés\ ; les identifiants effectifs et sauvés peuvent être modifiés comme indiqué dans \fBexecve\fP(2). En dehors des contextes décrits ci\(hydessus, les UID d'un processus sont également utilisés dans les cas suivants\ : .IP * 3 lors de la vérification des permissions pour l'envoi de signaux \(em consultez \fBkill\fP(2)\ ; .IP * lors de la vérification des permissions pour la modification des paramètres d'ordonnancement (politesse, politique et priorité d'ordonnancement temps\(hyréel, priorité d'E/S) avec \fBsetpriority\fP(2), \fBsched_setaffinity\fP(2), \fBsched_setscheduler\fP(2), \fBsched_setparam\fP(2) et \fBioprio_set\fP(2)\ ; .IP * lors de la vérification de limites de ressources\ ; consultez \fBgetrlimit\fP(2)\ ; .IP * lorsque la limite du nombre d'instances inotify que le processus peut créer est vérifiée\ ; consultez \fBinotify\fP(7). .SH CONFORMITÉ Les PID, PPID, PGID et SID sont spécifiés dans POSIX.1\-2001. Les identifiants réels, effectifs et sauvés, et les identifiants de groupes additionnels sont spécifiés dans POSIX.1\-2001. Les identifiants du système de fichiers sont une extension Linux. .SH NOTES La spécification POSIX des threads demande que les identifiants soient partagés par tous les threads d'un processus. Toutefois, au niveau du noyau, Linux maintient des identifiants d'utilisateurs et de groupes séparés pour chaque thread. L'implémentation des threads NPTL effectue un certain travail pour s'assurer que toute modification d'identifiants d'utilisateur ou de groupe (par exemple, via des appels à \fBsetuid\fP(2) ou \fBsetresuid\fP(2)) soit propagée vers tous les threads POSIX d'un processus. .SH "VOIR AUSSI" \fBbash\fP(1), \fBcsh\fP(1), \fBps\fP(1), \fBaccess\fP(2), \fBexecve\fP(2), \fBfaccessat\fP(2), \fBfork\fP(2), \fBgetpgrp\fP(2), \fBgetpid\fP(2), \fBgetppid\fP(2), \fBgetsid\fP(2), \fBkill\fP(2), \fBkillpg\fP(2), \fBsetegid\fP(2), \fBseteuid\fP(2), \fBsetfsgid\fP(2), \fBsetfsuid\fP(2), \fBsetgid\fP(2), \fBsetgroups\fP(2), \fBsetresgid\fP(2), \fBsetresuid\fP(2), \fBsetuid\fP(2), \fBwaitpid\fP(2), \fBeuidaccess\fP(3), \fBinitgroups\fP(3), \fBtcgetpgrp\fP(3), \fBtcsetpgrp\fP(3), \fBcapabilities\fP(7), \fBpath_resolution\fP(7), \fBunix\fP(7) .SH COLOPHON Cette page fait partie de la publication 3.44 du projet \fIman\-pages\fP Linux. Une description du projet et des instructions pour signaler des anomalies peuvent être trouvées à l'adresse . .SH TRADUCTION Depuis 2010, cette traduction est maintenue à l'aide de l'outil po4a par l'équipe de traduction francophone au sein du projet perkamon . .PP Julien Cristau et l'équipe francophone de traduction de Debian\ (2006-2009). .PP Veuillez signaler toute erreur de traduction en écrivant à ou par un rapport de bogue sur le paquet \fBmanpages\-fr\fR. .PP Vous pouvez toujours avoir accès à la version anglaise de ce document en utilisant la commande «\ \fBman\ \-L C\fR \fI
\fR\ \fI\fR\ ».