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SYSLOG(2) Manuel du programmeur Linux SYSLOG(2)

NOM

syslog, klogctl - Lire et/ou effacer les tampons circulaires de messages du noyau

SYNOPSIS

int syslog(int type, char *bufp, int len);
/* Pas de fonction fournie par glibc */
 
/* L'interface glibc */
 
#include <sys/klog.h>
 
int klogctl(int type, char *bufp, int len);

DESCRIPTION

Si vous avez besoin de la fonction syslog() de la bibliothèque C (qui communique avec syslogd(8)), consultez syslog(3). L'appel système portant ce nom contrôle le tampon printk() du noyau, et la fonction d'encapsulation de glibc s'appelle klogctl().
 
L'argument type détermine l'action effectuée par cette fonction de la manière suivante :
 
     0 -- Fermer le journal (actuellement NOP)
     1 -- Ouvrir le journal (actuellement NOP)
     2 -- Lire depuis le journal
     3 -- Lire tous les derniers messages du tampon circulaire
     4 -- Lire et effacer tous les derniers messages du tampon circulaire
     5 -- Vider le tampon circulaire
     6 -- Désactiver printk sur la console
     7 -- Activer printk sur la console
     8 -- Indiquer le niveau des messages à afficher sur la console
     9 -- Renvoyer le nombre de caractères non lus dans le tampon de journalisation
    10 -- Renvoyer la taille du tampon de journalisation
 
Le type 9 a été ajouté dans Linux 2.4.10 ; le type 10 a été ajouté dans Linux 2.6.6.
 
Dans les noyaux Linux précédant la version 2.6.37, seules les commandes de type 3 à 10 étaient permises aux processus non privilégiés. Depuis Linux 2.6.37, les commandes de type 3 et 10 sont les seules permises à ces processus si /proc/sys/kernel/dmesg_restrict vaut 0. Avant Linux 2.6.37, « privilégié » signifiait que le processus avait soit la capacité CAP_SYS_ADMIN (maintenant obsolète pour cet usage) ou la (nouvelle) capacité CAP_SYSLOG.

Le tampon de journalisation du noyau.

Le noyau dispose d'un tampon circulaire d'une longueur LOG_BUF_LEN dans lequel il stocke les messages fournis en paramètre à la fonction du noyau printk() (sans tenir compte du niveau de journalisation). Dans les premiers noyaux, LOG_BUF_LEN avait pour valeur 4096 ; à partir du noyau 1.3.54 elle valait 8192 ; à partir du noyau 2.1.113 elle valait 16384; depuis 2.4.23/2.6 la valeur est une option de configuration du noyau. Dans les noyaux récent, la taille peut être demandée avec la commande de type 10.
 
L'appel syslog(2,buf,len) attend que ce journal soit non vide, puis lit au plus len octets qu'il place dans le tampon buf. Il renvoie le nombre d'octets lus. Les octets lus sont extraits du journal : les informations ne peuvent être lues qu'une seule fois. C'est la fonction exécutée par le noyau quand un programme utilisateur lit /proc/kmsg.
 
L'appel syslog(3,buf,len) lit les len dernier octets depuis le journal (de manière non destructive). Il ne lira pas plus que ce qui a été écrit dans le tampon depuis la dernière commande de nettoyage (commande « clear ring buffer », qui ne nettoie pas en fait le tampon). Il renvoie le nombre d'octets lus.
 
L'appel syslog(4,buf,len) effectue la même chose puis vide le tampon (avec la commande « clear ring buffer »).
 
L'appel syslog(5,dummy,dummy) vide uniquement le tampon (avec la commande « clear ring buffer »). (Dans tous les appels pour lesquels buf ou len est remplacé par « dummy », la valeur du paramètre est ignoré par l'appel).
 
L'appel syslog(6,dummy,dummy) définit le niveau de journalisation de la console au minimum, de telle sorte qu'aucun message n'est affiché sur la console.
 
L'appel syslog(7,dummy,dummy) définit le niveau de journalisation de la console à la valeur par défaut, de telle sorte que des messages soient affichés sur la console.
 
L'appel syslog(8,dummy,level) définit le niveau de journalisation de la console à level, qui doit être un entier compris entre 1 et 8 (inclus). Consultez la section Le niveau de journalisation (loglevel) pour plus de détails.
 
L'appel syslog(9,dummy,dummy) renvoie le nombre d'octets actuellement disponibles en lecture dans le tampon de journalisation du noyau.
 
L'appel syslog(10,dummy,dummy) renvoie la taille totale du tampon de journalisation du noyau.

Le niveau de journalisation (loglevel)

La routine du noyau printk() n'écrira un message sur la console que si celui-ci a un niveau de journalisation inférieur à la valeur de la variable console_loglevel. Initialement la valeur de cette variable est DEFAULT_CONSOLE_LOGLEVEL (7), mais elle est augmentée à 10 si la ligne de commande du noyau contient le mot « debug », et à 15 si une faute du noyau se produit (en réalité, les valeurs 10 et 15 sont idiotes et n'apportent rien de plus que 8). Cette variable est positionnée (dans l'intervalle 1–8) par l'appel syslog(8,dummy,value). L'appel syslog(type,dummy,dummy) avec type égal à 6 ou 7 la positionne à 1 (seulement les messages kernel panics) ou 7 (tout sauf les messages de débogage), respectivement.
 
Chaque ligne de texte dans un message a son propre niveau de journalisation. Ce niveau est DEFAULT_MESSAGE_LOGLEVEL - 1 (6) à moins que la ligne ne commence par <d> où d est un chiffre dans l'intervalle 1–7. La signification conventionnelle des niveaux de journalisation est définie dans <linux/kernel.h> comme suit :
 
#define KERN_EMERG    "<0>"  /* système inutilisable             */
#define KERN_ALERT    "<1>"  /* action à effectuer immédiatement */
#define KERN_CRIT     "<2>"  /* conditions critiques             */
#define KERN_ERR      "<3>"  /* conditions d'erreurs             */
#define KERN_WARNING  "<4>"  /* message d'avertissement          */
#define KERN_NOTICE   "<5>"  /* normal mais significatif         */
#define KERN_INFO     "<6>"  /* informations                     */
#define KERN_DEBUG    "<7>"  /* messages de débugging            */

VALEUR RENVOYÉE

Quand type est égal à 2, 3 ou 4, un appel réussi à syslog() renvoie le nombre d'octets lus. Pour le type 9, syslog() renvoie le nombre d'octets disponibles actuellement en lecture dans le tampon de journalisation du noyau. Pour le type 10, syslog() renvoie la taille totale du tampon de journalisation du noyau. Pour les autres valeurs de type, 0 est renvoyé en cas de succès.
 
En cas d'erreur, -1 est renvoyé et errno contient le code d'erreur.

ERREURS

EINVAL
Mauvais paramètres (par exemple, mauvais type ; ou type égal à 2, 3 ou 4 et buf est NULL, ou len est inférieur à 0 ; ou pour type égal à 8, le niveau level est en dehors de l'intervalle allant de 1 à 8).
ENOSYS
L'appel système syslog() n'est pas disponible car le noyau a été compilé sans que l'option CONFIG_PRINTK de configuration du noyau n'ait été activée.
EPERM
Un changement de console_loglevel ou un effacement du tampon circulaire du noyau par un processus sans les privilèges suffisants (plus précisément sans la capacité CAP_SYS_ADMIN ou CAP_SYSLOG) a été tenté.
ERESTARTSYS
L'appel système a été interrompu par un signal, et rien n'a été lu. (Ceci ne peut être vu que pendant un suivi de processus).

CONFORMITÉ

Cet appel système est spécifique à Linux et ne devrait pas être employé dans des programmes destinés à être portables.

NOTES

Depuis longtemps, des gens trouvent regrettable qu'un appel système et une routine de bibliothèque aient le même nom bien qu'ils n'aient pas de rapport entre eux.

VOIR AUSSI

syslog(3), capabilities(7)

COLOPHON

Cette page fait partie de la publication 3.44 du projet man-pages Linux. Une description du projet et des instructions pour signaler des anomalies peuvent être trouvées à l'adresse <http://www.kernel.org/doc/man-pages/>.

TRADUCTION

Depuis 2010, cette traduction est maintenue à l'aide de l'outil po4a <http://po4a.alioth.debian.org/> par l'équipe de traduction francophone au sein du projet perkamon <http://perkamon.alioth.debian.org/>.
Christophe Blaess <http://www.blaess.fr/christophe/> (1996-2003), Alain Portal <http://manpagesfr.free.fr/> (2003-2006). Julien Cristau et l'équipe francophone de traduction de Debian (2006-2009).
Veuillez signaler toute erreur de traduction en écrivant à <debian-l10n-french@lists.debian.org> ou par un rapport de bogue sur le paquet manpages-fr.
Vous pouvez toujours avoir accès à la version anglaise de ce document en utilisant la commande «  man -L C <section>  <page_de_man> ».
5 mai 2012 Linux