.\" -*- coding: UTF-8 -*- .\" Copyright (c) 2006 by Michael Kerrisk .\" .\" SPDX-License-Identifier: Linux-man-pages-copyleft .\" .\" 2008-06-24, mtk: added some details about where jiffies come into .\" play; added section on high-resolution timers. .\" .\"******************************************************************* .\" .\" This file was generated with po4a. Translate the source file. .\" .\"******************************************************************* .TH time 7 "22 janvier 2023" "Pages du manuel de Linux 6.05.01" .SH NOM time –\ Survol des fonctions liées au temps et aux temporisateurs .SH DESCRIPTION .SS "Temps réel et temps processus" Le \fItemps réel\fP est défini comme le temps mesuré à partir d'un point fixe, soit un point standard dans le passé (voir la définition de l'époque et du temps calendaire ci\(hydessous), soit un point (p.ex. le démarrage) dans la vie d'un processus (\fItemps écoulé\fP). .PP Le \fItemps processus\fP est défini comme le temps CPU utilisé par un processus. Il est parfois divisé entre une partie \fIutilisateur\fP et une partie \fIsystème\fP. Le temps CPU utilisateur est le temps passé à exécuter du code en mode utilisateur. Le temps CPU système est le temps passé par le noyau en mode système pour le processus (p.ex. pendant des appels système). La commande \fBtime\fP(1) peut être utilisée pour déterminer le temps CPU utilisé pendant l'exécution du programme. Un programme peut déterminer le temps CPU qu'il a utilisé avec les fonctions \fBtimes\fP(2), \fBgetrusage\fP(2) et \fBclock\fP(3). .SS "L'horloge matérielle" La plupart des ordinateurs ont une horloge matérielle (alimentée par une pile) que le noyau lit au démarrage du système pour initialiser l'horloge logicielle. Pour plus de détails, consultez \fBrtc\fP(4) et \fBhwclock\fP(8). .SS "L'horloge logicielle, HZ, et les Jiffies" .\" semtimedop(), mq_timedwait(), io_getevents(), poll() are the same .\" futexes and thus sem_timedwait() seem to use high-res timers. La précision de divers appels système qui définissent des délais (par exemple \fBselect\fP(2), \fBsigtimedwait\fP(2)) ou qui mesurent le temps processeur (par exemple \fBgetrusage\fP(2)) est limitée par la résolution de l'\fIhorloge logicielle\fP, une horloge entretenue par le noyau qui mesure le temps en \fIjiffies\fP (NDT\ : jiffy –\ très courte durée). La durée d'un jiffy est déterminée par la valeur de la constante du noyau \fIHZ\fP. .PP La valeur de \fIHZ\fP varie d'une version du noyau et d'une architecture à l'autre. Sur i386, la situation est la suivante\ : pour les noyaux jusqu'à Linux\ 2.4.x inclus, HZ vaut 100, ce qui donne une valeur de jiffy de 10\ millisecondes\ ; à partir de Linux\ 2.6.0, HZ a été augmenté à 1000, ainsi un jiffy était équivalent à 1\ milliseconde. Depuis Linux\ 2.6.13, la valeur de HZ est un paramètre de configuration du noyau, et peut valoir 100, 250 (la valeur par défaut) ou 1000, donnant des valeurs de 10, 4 et 1\ millisecondes, respectivement, pour un jiffy. Depuis Linux\ 2.6.20, il est aussi possible d'utiliser 300\ ; cette valeur est un multiple exact de la fréquence des formats vidéos les plus courants (PAL, 25\ Hz\ ; NTSC, 30\ Hz). .PP .\" glibc gets this info with a little help from the ELF loader; .\" see glibc elf/dl-support.c and kernel fs/binfmt_elf.c. .\" L'appel système \fBtimes\fP(2) est un cas particulier. Il renvoie le temps avec une granularité définie par la constante du noyau \fIUSER_HZ\fP. Les applications utilisateur peuvent obtenir la valeur de cette constante avec \fIsysconf(_SC_CLK_TCK)\fP. .SS "Horloges du système et des processus\ ; espaces de noms de temps" .\" Le noyau gère une série d’horloges qui mesurent différentes sortes de temps écoulés et virtuels (c’est\-à\-dire, consommés par le CPU). Ces horloges sont décrites dans \fBclock_gettime\fP(2). Quelques unes de ces horloges sont réglables en utilisant \fBclock_settime\fP(2). Les valeurs de certaines horloges sont virtualisées par les espaces de noms temps. Consulter \fBtime_namespaces\fP(7). .SS "Temporisations haute résolution" Avant Linux\ 2.6.21, la précision des appels système de temporisateur et de mise en sommeil (voir plus loin) était limitée par la taille d'un jiffy. .PP Depuis Linux\ 2.6.21, Linux gère les temporisateurs haute résolution (HRT\ : high\-resolution timers) de manière optionnelle en configurant \fBCONFIG_HIGH_RES_TIMERS\fP. Sur les systèmes gérant les temporisateurs haute résolution, la précision des mises en sommeil et des appels système des temporisateurs n'est plus limitée par le jiffy et peut être aussi fine que le système le permet (une précision d'une microseconde est typique sur les matériels actuels). Vous pouvez savoir si les temporisateurs haute résolution sont gérés en vérifiant la précision renvoyée par un appel à \fBclock_getres\fP(2) ou en regardant les entrées «\ resolution\ » du fichier \fI/proc/timer_list\fP. .PP Les temporisateurs haute résolution ne sont pas gérés par toutes les architectures matérielles. Cette gestion est disponible sur x86, ARM et PowerPC, entre autres. .SS "L'Époque (Epoch)" Les systèmes UNIX représentent le temps depuis l'\fIÉpoque\fP, qui est le 1er\ janvier 1970 à\ 00:00:00 (UTC). .PP .\" Un programme peut déterminer le \fItemps calendaire\fP avec l’horloge \fBCLOCK_REALTIME\fP de \fBclock_gettime\fP(2), qui renvoie le temps (en secondes et nanosecondes) écoulé depuis l'\fIÉpoque\fP\ ; \fBtime\fP(2) fournit une information similaire, mais avec une précision à la seconde la plus proche. Le temps système peut être modifié avec \fBclock_settime\fP(2). .SS "Temps décomposé" Certaines fonctions de bibliothèque utilisent une structure de type \fItm\fP pour représenter le \fItemps décomposé\fP, qui stocke le temps décomposé en composantes distinctes (année, mois, jour, heure, minute, seconde,\ etc.). Cette structure est décrite dans \fBtm\fP(3type), qui décrit également les fonctions qui font la conversion entre temps calendaire et temps décomposé. Les fonctions permettant les conversions entre temps décomposé et représentation sous forme de chaîne de caractères sont décrites dans \fBctime\fP(3), \fBstrftime\fP(3) et \fBstrptime\fP(3). .SS "Dormir et placer des temporisateurs" Divers appels système et fonctions permettent à un programme de s'endormir (suspendre son exécution) pour une durée spécifiée. Consultez \fBnanosleep\fP(2), \fBclock_nanosleep\fP(2) et \fBsleep\fP(3). .PP Divers appels système permettent à un processus de placer un temporisateur qui expirera à un point donné dans le futur, et éventuellement à des intervalles répétés. Consultez \fBalarm\fP(2), \fBgetitimer\fP(2), \fBtimerfd_create\fP(2) et \fBtimer_create\fP(2). .SS "Marge de temporisateur" Depuis Linux\ 2.6.28, la valeur de cette «\ marge de temporisateur\ » (timer slack) peut être contrôlée pour un thread. Cette marge de temporisation est l'intervalle de temps pendant lequel le noyau pourrait différer le réveil de certains appels qui bloquent avec un délai d'expiration. L'activation de ce délai permet au noyau de fusionner les événements de réveil, réduisant donc ainsiéventuellement le nombre de réveils système et la consommation d'énergie. Veuillez consulter la description de \fBPR_SET_TIMERSLACK\fP dans \fBprctl\fP(2) pour obtenir plus de précisions. .SH "VOIR AUSSI" .ad l .nh \fBdate\fP(1), \fBtime\fP(1), \fBtimeout\fP(1), \fBadjtimex\fP(2), \fBalarm\fP(2), \fBclock_gettime\fP(2), \fBclock_nanosleep\fP(2), \fBgetitimer\fP(2), \fBgetrlimit\fP(2), \fBgetrusage\fP(2), \fBgettimeofday\fP(2), \fBnanosleep\fP(2), \fBstat\fP(2), \fBtime\fP(2), \fBtimer_create\fP(2), \fBtimerfd_create\fP(2), \fBtimes\fP(2), \fButime\fP(2), \fBadjtime\fP(3), \fBclock\fP(3), \fBclock_getcpuclockid\fP(3), \fBctime\fP(3), \fBntp_adjtime\fP(3), \fBntp_gettime\fP(3), \fBpthread_getcpuclockid\fP(3), \fBsleep\fP(3), \fBstrftime\fP(3), \fBstrptime\fP(3), \fBtimeradd\fP(3), \fBusleep\fP(3), \fBrtc\fP(4), \fBtime_namespaces\fP(7), \fBhwclock\fP(8) .PP .SH TRADUCTION La traduction française de cette page de manuel a été créée par Christophe Blaess , Stéphan Rafin , Thierry Vignaud , François Micaux, Alain Portal , Jean-Philippe Guérard , Jean-Luc Coulon (f5ibh) , Julien Cristau , Thomas Huriaux , Nicolas François , Florentin Duneau , Simon Paillard , Denis Barbier , David Prévot et Jean-Paul Guillonneau . .PP Cette traduction est une documentation libre ; veuillez vous reporter à la .UR https://www.gnu.org/licenses/gpl-3.0.html GNU General Public License version 3 .UE concernant les conditions de copie et de distribution. 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