NOM¶
mke2fs - Créer un système de fichiers ext2/ext3/ext4
SYNOPSIS¶
mke2fs [
-c |
-l fichier ] [
-b
taille_bloc ] [
-D ] [
-f taille_fragment ] [
-g blocs_par_groupe ] [
-G nombre_de_groupes ] [
-i octets_par_inœud ] [
-I
taille_inœud ] [
-j ] [
-J options_journal
] [
-N nombre_inœuds ] [
-n ] [
-m
pourcentage_blocs_réservés ] [
-o
système_de_création ] [
-O
[
^]
fonctionnalité[,...] ] [
-q ] [
-r
niveau_révision_sf ] [
-E options_étendues
] [
-v ] [
-F ] [
-L nom_nouveau_volume ] [
-M dernier_repertoire_monté ] [
-S ] [
-t
type_sf ] [
-T type_utilisation ] [
-U UUID
] [
-V ]
périphérique [
taille_sf ]
mke2fs -O journal_dev [
-b taille_bloc ] [
-L
nom_nouveau_volume ] [
-n ] [
-q ] [
-v ]
journal_externe [
taille_sf ]
DESCRIPTION¶
mke2fs est utilisé pour créer des systèmes de
fichiers ext2, ext3 ou ext4, habituellement sur une partition de disque (ou un
fichier) appelé
périphérique.
La taille du système de fichiers est indiquée par
taille_sf. Si
taille_fs n'a pas de suffixe, elle est
interprétée en kilooctets, sauf si l'option
-b
taille_bloc est utilisée, auquel cas
taille_sf est
interprétée comme le nombre de blocs de taille
taille_bloc. Si
taille_bloc a un suffixe
« k », « m »,
« g » ou « t » (en
majuscule ou minuscule), elle est interprétée en kilooctets,
mégaoctets, gigaoctets, téraoctets, etc. Si
taille_bloc n'est pas indiquée,
mke2fs créera un
système de fichier dont la taille correspondra à celle du
périphérique.
Si
mke2fs est lancé avec une commande du type
mkfs.XXX (par
exemple,
mkfs.ext2,
mkfs.ext3 ou
mkfs.ext4), l'option
-t XXX est implicite. Ainsi,
mkfs.ext3 créera un
système de fichiers ext3,
mkfs.ext4 créera un
système de fichiers ext4, et ainsi de suite.
Les valeurs par défaut des paramètres pour les systèmes de
fichiers nouvellement créés, si elles ne sont pas
remplacées par les options ci-dessus, sont contrôlées par
le fichier de configuration
/etc/mke2fs.conf. Consultez la page de
manuel de
mke2fs.conf(5) pour plus de détails.
OPTIONS¶
- -b taille_bloc
- Indiquer la taille des blocs en octets. Les tailles de blocs valables sont
1024, 2048 et 4096 octets par bloc. S'il est omis,
taille_bloc est déterminé en fonction de la taille du
système de fichiers et de son utilisation prévue (voir
l'option -T). Si taille_bloc est
précédé d'un signe négatif
(« - »), mke2fs utilisera des
heuristiques pour déterminer la taille appropriée, en
imposant que la taille soit au moins de taille_bloc octets.
C'est utile pour certains périphériques physiques qui
nécessitent que la taille de bloc soit un multiple de
2 ko.
- -c
- Vérifier les blocs défectueux avant de créer le
système de fichiers. Si cette option est indiquée deux fois,
alors un test en lecture/écriture plus lent est utilisé
à la place d'un test rapide en lecture seule.
- -C taille-cluster
- Indiquer la taille du cluster en octets pour les systèmes de
fichiers utilisant la fonctionnalité bigalloc. Les valeurs
correctes pour la taille du cluster sont comprises entre
2048 octets et 256 Mo par cluster. Cela ne peut être
indiqué que si la fonctionnalité bigalloc est
activée. Consultez la page de manuel de ext4 (5) pour plus
de détails sur bigalloc). La taille du cluster par défaut,
si bigalloc est activé, est égale à 16 fois celle du
bloc.
- -D
- Utiliser les entrées et sorties directes lors de l'écriture
sur le disque. Cela évite à mke2fs de salir une grande
quantité de mémoire cache tampon, ce qui peut avoir un effet
sur les applications en cours de fonctionnement sur un serveur très
sollicité. Cependant, cette option fera fonctionner mke2fs plus
lentement. Il y a donc un compromis à faire pour utiliser les
entrées et sorties directes.
- -E options_étendues
- Définir des options étendues sur le système de
fichiers. Les options étendues sont séparées par des
virgules et peuvent prendre un paramètre en utilisant le symbole
égal (« = »). L'option -E
correspond à l'option -R des anciennes versions de
mke2fs. L'option -R est encore acceptée pour des
raisons de compatibilité ascendante, mais est obsolète. Les
options étendues suivantes sont prises en charge :
- mmp_update_interval=intervalle
- Ajuster la durée, en seconde, de l'intervalle de temps pour la mise
à jour MMP. Indiquer un intervalle de 0 signifie utiliser la
valeur par défaut. La valeur indiquée doit être
inférieure à 300 secondes. Cette option
nécessite que la fonctionnalité mmp ait
été activée.
- stride=taille_bande
- Configurer le système de fichiers pour une matrice RAID avec une
taille de bande de stride-size blocs du système de fichiers.
Il s'agit du nombre de blocs lus ou écrits sur le disque avant de
passer au disque suivant, ce qui est parfois aussi appelé la
taille des morceaux. Cela affecte principalement le placement des
métadonnées comme la carte des blocs au moment de la
création du système de fichiers avec mke2fs pour
éviter de les placer toutes sur le même disque, ce qui peut
réduire les performances.Elle peut aussi être
utilisée par l'allocateur de blocs.
- stripe_width=largeur_bande
- Configurer le système de fichiers pour une matrice RAID avec une
largeur de bande de largeur_bande blocs du système de
fichiers. Il s'agit typiquement de largeur_bande * N, où N est le
nombre de disques recevant des données sur le RAID (par exemple,
pour RAID5 il y a un disque de parité, donc N sera le nombre de
disques moins un). Cela permet à l'allocateur de blocs
d'éviter des séquences de lecture / modification /
écriture de la parité dans une bande RAID si c'est possible
quand les données sont écrites.
- offset=position
- Créer le système de fichiers avec un décalage depuis
le début du périphérique ou du fichier. Cela peut
être utile lors de la création d'images disques pour des
machines virtuelles.
- resize=taille_max_à_chaud
- Réserver suffisamment d'espace pour que la table des descripteurs
de groupes de blocs grossisse de telle sorte qu'elle puisse gérer
un système de fichiers de taille_max_à_chaud
blocs.
- lazy_itable_init[= <0 pour désactiver, 1 pour
activer>]
- Lorsqu'elle est activée et que la fonctionnalité uninit_bg
est activée, la table des inœuds ne sera pas
complètement initialisée par mke2fs. Cela
accélère l'initialisation du système de fichiers
notablement, mais nécessite que le noyau finisse l'initialisation
du système de fichiers en tâche de fond quand il est
monté pour la première fois. Si la valeur de l'option n'est
pas fournie, la valeur par défaut utilisée est 1, ce qui
active la mise à zéro différée de la table des
inœuds.
- lazy_journal_init[= <0 pour désactiver, 1 pour
activer>]
- Lorsqu'elle est activée, le journal des inœuds ne sera pas
complètement mis à zéro par mke2fs. Cela
accélère l'initialisation du système de fichiers
notablement, mais comporte un léger risque en cas de plantage du
système avant que le journal ne soit entièrement
réécrit une fois. Si la valeur de l'option n'est pas
fournie, la valeur par défaut utilisée est 1, ce qui active
la mise à zéro différée du journal des
inœuds.
- num_backup_sb=<0|1|2>
- Si la fonctionnalité sparse_super2 du système de
fichiers est activée, cette option contrôle si 0, 1 ou 2
superblocs de sauvegarde seront créés dans le système
de fichiers.
- packed_meta_blocks[= <0 pour désactiver, 1 pour
activer>]
- Placer la carte d'allocation et la table des inœuds au début
du disque. Cette option nécessite l'activation de la
fonctionnalité flex_bg du système de fichiers pour
avoir de l'effet et créera aussi le journal au début du
système de fichiers. Cette option est utile pour les
périphériques flash qui utilisent de la mémoire flash
SLC au début du disque. Cela maximise aussi le domaine de blocs de
données contigus, ce qui peut être utile pour certaines
utilisations spécifiques, telles que les disques Shingled pris en
charge.
- root_owner[=uid:gid]
- Indiquer les identifiants numériques d'utilisateur
(« uid ») et de groupe
(« gid ») pour le répertoire racine. Si
aucun des identifiants n'est indiqué, utiliser les identifiants
d'utilisateur et de groupe de l'utilisateur ayant lancé
mke2fs. Dans mke2fs 1.42 et les versions
antérieures, les identifiants du répertoire racine
étaient par défaut ceux de l'utilisateur ayant lancé
mke2fs. L'option root_owner= permet explicitement de choisir
ces identifiants, et d'éviter ainsi des effets secondaires pour les
utilisateurs qui ne s'attendent pas à un changement du contenu du
système de fichiers en fonction de l'utilisateur qui lance
mke2fs.
- test_fs
- Positionner un attribut dans le superbloc du système de fichiers
indiquant qu'il ne peut être monté en utilisant du code
expérimental du noyau, comme le système de fichiers
ext4dev.
- discard
- Essayer d'abandonner les blocs au moment de mkfs (l'abandon de blocs est
utile pour les périphériques à état solide
« SSD » et les systèmes de stockage
creux ou à allocation fine et dynamique). Lorsque le
périphérique signale que l'abandon met aussi à
zéro les données (toute lecture postérieure à
l'abandon et antérieure à une écriture renvoie
zéro), marquer comme étant remises à zéro
toutes les tables d'inœuds étant sur le point de
l'être. Cela augmente de manière significative
l'initialisation du système de fichiers. C'est le comportement par
défaut.
- nodiscard
- Ne pas essayer d'abandonner des blocs au moment de mkfs.
- quotatype
- Préciser quel type de quota (« usr » ou
« grp ») doit être initialisé.
Cette option n'a un effet que si la fonctionnalité quota est
activée. Sans cette option étendue, le comportement par
défaut est d'initialiser à la fois les quotas utilisateur et
groupe.
- -f taille_fragment
- Indiquer la taille des fragments en octets.
- -F
- Forcer l'exécution de mke2fs, même si le
périphérique indiqué n'est pas une partition sur un
périphérique de blocs ou si pour d'autres raisons ça
ne semble pas être sensé. Pour forcer mke2fs à
créer le système de fichiers, même si le
système de fichiers apparaît comme utilisé ou est
déjà monté (ce qui peut être très
dangereux), cette option doit être indiquée deux fois.
- -g blocs_par_groupe
- Indiquer le nombre de blocs dans un groupe de blocs. Il n'y a
généralement aucune raison qu'un utilisateur change ce
paramètre, puisque la valeur par défaut est optimisée
pour le système de fichiers. (Pour les administrateurs qui
créent des systèmes de fichiers sur des matrices RAID, il
est préférable d'utiliser le paramètre RAID
stride avec l'option -E plutôt que de manipuler le
nombre de blocs par groupes). Cette option est en général
utilisée par les développeurs qui développent des cas
de test.
- Si la fonctionnalité bigalloc est activée, l'option
-g précisera le nombre de clusters dans un groupe de
blocs.
- -G nombre_groupes
- Indiquer le nombre de groupes de blocs qui seront rassemblés pour
créer un plus gros groupe de blocs virtuel (ou
« groupe flex_bg ») sur un système de
fichiers ext4. Cela améliore la localisation des
métadonnées et les performances lorsqu'il y a beaucoup de
travaux sur les métadonnées. Le nombre de groupes doit
être une puissance de 2 et ne peut être indiqué que
si la fonctionnalité flex_bg est activée.
- -i octets_par_inœud
- Indiquer le rapport octets/inœud. mke2fs crée un
inœud pour chaque groupe d'
octets_par_inœud octets d'espace sur le disque. Plus
le rapport octets_par_inœud est élevé, moins
on crée d'inœuds. Cette valeur ne devrait
généralement pas être inférieure à la
taille des blocs du système de fichiers car il serait alors
créé plus d'inœuds que ce qui pourrait être
utilisé. Sachez qu'il n'est pas possible de modifier ce rapport sur
un système de fichiers après sa création, donc faites
attention à choisir une valeur correcte pour ce paramètre.
Remarquez que redimensionner un système de fichiers change le
nombre d'inœuds pour garder ce rapport constant.
- -I taille_inœud
- Indiquer la taille de chaque inœud, en octets. La valeur de
taille_inœud doit être une puissance de 2
supérieure ou égale à 128. Plus
taille_inœud est importante, plus la table des inœuds
prendra de place, réduisant la place disponible sur le
système de fichiers et pouvant également réduire les
performances. Il n'est pas possible de changer cette valeur après
la création du système de fichiers.
- Les noyaux postérieurs à 2.6.10 et les noyaux de certains
distributeurs permettent d'utiliser des inœuds de plus de
128 octets, qui peuvent stocker des attributs étendus pour
améliorer les performances. Les attributs étendus
enregistrés dans des inœuds larges ne sont pas visibles avec
les noyaux 2.4 et ce type de système de fichier ne pourra pas en
aucun cas être monté par les noyaux 2.4.
- La taille par défaut des inœuds est contrôlée
par le fichier mke2fs.conf(5). Dans le fichier mke2fs.conf
fourni avec e2fsprogs, la taille par défaut des inœuds est
fixée à 256 octets pour la plupart des
systèmes de fichiers, sauf pour les petits systèmes de
fichiers pour lequels la taille des inœuds sera
128 octets.
- -j
- Créer le système de fichiers avec un journal ext3. Si
l'option -J n'est pas indiquée, des paramètres par
défaut seront utilisés pour le dimensionnement du journal
(suivant la taille du système de fichiers) stocké dans le
système de fichiers. Remarquez qu'il est impératif
d'utiliser un noyau prenant ext3 en charge pour pouvoir utiliser le
journal.
- -J options_journal
- Créer le journal ext3 en utilisant des options indiquées par
la ligne de commandes. Les options du journal sont séparées
par des virgules et peuvent prendre un paramètre par l'utilisation
du signe égal (« = »). Les options
prises en charge pour le journal sont les suivantes :
- size=taille_journal
- Créer un journal dans le système de fichiers de taille
taille_journal mégaoctets. La taille du journal doit
être d'au moins 1024 blocs du système de fichiers
(c'est-à-dire 1 Mo pour des blocs de 1 ko,
4 Mo pour des blocs de 4 ko, etc.) et d'au plus
10 240 000 blocs, sans dépasser la moitié de
la taille du système de fichiers total.
- location=emplacement-journal
- Préciser l'emplacement du journal. Le paramètre
emplacement-journal peut être précisé comme un
numéro de bloc, ou, si le nombre a un suffixe d'unités (par
exemple « M »,
« G », etc.), être
interprété comme le décalage depuis le début
du système de fichiers.
- device=journal_externe
- Lier le système de fichiers au périphérique
journal_externe contenant un journal. Le journal externe doit avoir
déjà été créé par la
commande :
- mke2fs -O journal_dev journal_externe
- Remarquez que journal_externe doit avoir été
créé avec la même taille de blocs que le nouveau
système de fichiers. De plus, même s'il est possible
d'attacher plusieurs systèmes de fichiers à un unique
journal, le noyau Linux et e2fsck(8) ne gèrent toujours pas
le partage de journal externe.
- Au lieu d'indiquer directement un nom de périphérique,
journal_externe peut aussi être indiqué sous la forme
LABEL=nom ou UUID=UUID pour indiquer le
journal externe par le nom de volume ou par l'UUID stocké dans le
superbloc ext2 au début du journal. Utilisez dumpe2fs(8)
pour afficher le nom de volume et l'UUID du périphérique
d'un journal. Voir aussi l'option -L de tune2fs(8).
- Une seule des deux options size ou device peut être
utilisée pour un système de fichiers donné.
- -l fichier
- Lire la liste des blocs défectueux à partir du
fichier. Les numéros de blocs de la liste des blocs
défectueux doivent être générés en
utilisant la même taille de bloc que celle utilisée par
mke2fs. Par conséquent, l'utilisation de l'option -c
de mke2fs est une méthode beaucoup plus simple et moins
sujette à erreurs pour vérifier les blocs défectueux
d'un disque avant de le formater, puisque dans ce cas mke2fs
fournira automatiquement les paramètres corrects au programme
badblocks.
- -L nom_nouveau_volume
- Configurer l'étiquette (label) du système de fichiers
à nom_nouveau_volume. La taille maximale du nom est de
16 octets.
- -m pourcentage_blocs_réservés
- Indiquer le pourcentage de blocs du système de fichiers
réservés pour le superutilisateur. Cela permet
d'éviter la fragmentation et permet aux démons lancés
par le superutilisateur, comme syslogd(8), de continuer à
fonctionner correctement après que les processus non
privilégiés ne soient plus autorisés à
écrire sur le système de fichiers. La valeur par
défaut est de 5 %.
- -M dernier_répertoire_montage
- Positionner le dernier répertoire où le système de
fichiers a été monté. Cela pourrait être utile
pour aider des utilitaires qui recherchent le dernier point de montage
pour déterminer où le système de fichiers devrait
être monté.
- -n
- Indiquer à mke2fs de ne pas réellement créer
le système de fichiers, mais d'afficher ce qu'il ferait s'il devait
le créer. Ça peut être utile pour déterminer
l'emplacement des superblocs pour un système de fichiers
particulier, du moins si les paramètres de mke2fs sont les
mêmes que ceux passés lors de la création du
système de fichiers.
- -N nombre_inœuds
- Remplacer le calcul par défaut du nombre d'inœuds qui
devraient être réservées pour le système de
fichiers (qui est basé sur le nombre de blocs et le ratio
octets_par_inœud). Cela permet à l'utilisateur
d'indiquer directement le nombre d'inœuds
désiré.
- -o creator-os
- Remplacer manuellement la valeur par défaut du champ
« créateur du système
d'exploitation » du système de fichiers. La valeur de
ce champ vaut par défaut le nom du système d'exploitation
natif pour lequel l'exécutable mke2fs a été
compilé.
- -O [^]fonctionnalité[,...]
- Créer un système de fichiers avec les fonctionnalités
données (options du système de fichiers), en
remplaçant les options par défaut du système de
fichiers. Les fonctionnalités qui sont activées par
défaut sont indiquées par la variable base_features,
soit dans la section [libdefaults] du fichier de configuration
/etc/mke2fs.conf, ou dans la sous-section [fs_types]
relative au type d'utilisation indiqué par l'option -T,
pouvant elle-même être modifiée par la variable
feature de la sous-section [fs_types] pour le type de
système de fichiers ou d'utilisation. Consultez la page de manuel
mke2fs.conf(5) pour plus de détails. Les paramètres
spécifiques à chaque type de système de fichiers
précisés dans la section [fs_types] remplacent les
valeurs de la section globale [libdefaults].
Le jeu de fonctionnalités sera mis au point en utilisant le jeu de
fonctionnalités fourni par cette option ou, si cette option n'est
pas fournie, en utilisant la variable default_features du type de
système de fichiers qui doit être créé ou de
la section [defaults] du fichier de configuration.
Le jeu de fonctionnalités est une liste de fonctionnalités,
séparées par des virgules, qui doivent être
activées. Pour désactiver une fonctionnalité,
préfixez-la simplement par un caractère
« ^ ». Les fonctionnalités avec des
dépendances ne pourront pas être désactivées
correctement. La fonctionnalité particulière
« none » permet de supprimer toutes les
fonctionnalités de système de fichiers.
- Pour plus d'informations sur les fonctionnalités qui peuvent
être activées, consultez
- la page de manuel ext4(5).
- -q
- Exécution silencieuse. Utile pour exécuter mke2fs
dans un script.
- -r niveau_révision_sf
- Positionner la révision du système de fichiers pour le
nouveau système de fichiers. Remarquez que les noyaux 1.2 ne
gèrent que la révision 0. Par défaut, les
systèmes de fichiers sont créés avec la
révision 1.
- -S
- Écrire uniquement le superbloc et les descripteurs de groupes.
C'est utile si le superbloc et toutes ses sauvegardes sont corrompus et
que l'on souhaite une méthode de récupération en
dernier recours. Cela entraîne la réinitialisation du
superbloc et des descripteurs de groupes par mke2fs sans toucher
à la table des inœuds, ni à la carte des blocs et
inœuds. Le programme e2fsck devrait être
exécuté immédiatement après l'utilisation de
cette option et il n'y a aucune garantie que des données pourront
être récupérées. Avec cette option, il est
vital d'indiquer une taille correcte pour les blocs du système de
fichiers, sinon il n'y a aucune chance de récupération.
- -t type_sf
- Indiquer le type de système de fichiers (c'est-à-dire ext2,
ext3, ext4, etc.) qui doit être créé. Si cette option
n'est pas fournie, mke2fs utilisera un type de système de
fichiers par défaut défini soit par la façon dont la
commande est appelée (par exemple en utilisant un nom de la forme
mkfs.ext2, mkfs.ext3, etc.) ou par la valeur par défaut
définie par le fichier /etc/mke2fs.conf. Cette option
contrôle les options du système de fichiers qui sont
utilisées par défaut, en fonction de la section
fstypes du fichier de configuration /etc/mke2fs.conf.
Si l'option -O est utilisée pour explicitement ajouter ou
supprimer des options à activer pour les systèmes de
fichiers nouvellement créés, le système de fichiers
résultant peut ne pas être pris en charge par le type de
système de fichiers type_sf demandé (par exemple,
« mke2fs -t ext3 -O extent
/dev/sdXX » créera un système de fichiers
qui n'est pas pris en charge par l'implémentation du système
de fichiers ext3 que l'on peut trouver dans le noyau Linux ; et
« mke2fs -t ext3 -O ^has_journal
/dev/hdXX » créera un système de
fichiers sans journal et donc ne pourra être pris en charge par le
code du système de fichiers ext3 du noyau Linux).
- -T type_utilisation[,...]
- Indiquer comment le système de fichiers va être
utilisé afin que mke2fs puisse choisir les paramètres
optimaux pour cette utilisation. Les types d'utilisation
gérés sont définis dans le fichier de configuration
/etc/mke2fs.conf. L'utilisateur peut définir un type
d'utilisation ou plus en fournissant une liste d'utilisations
séparées par des virgules.
Si cette option n'est pas précisée, mke2fs utilisera un
unique type d'utilisation par défaut en fonction de la taille du
système de fichiers à créer. Si la taille du
système de fichiers est inférieure ou égale à
3 mégaoctets, mke2fs(8) utilisera le type
floppy. Si la taille du système de fichiers est
supérieure à 3 mégaoctets, mais
inférieure ou égale à 512 mégaoctets,
mke2fs(8) utilisera le type small. Sinon, mke2fs(8)
utilisera le type par défaut default.
- -U UUID
- Créer le système de fichiers avec l'UUID
indiqué.
- -v
- Exécution en mode bavard.
- -V
- Afficher le numéro de version de mke2fs, puis quitter.
ENVIRONNEMENT¶
- MKE2FS_SYNC
- Si la valeur attribuée est un entier non nul, elle est
utilisée pour déterminer la fréquence d'appels
à sync(2) pendant l'initialisation de la table des
inœuds.
- MKE2FS_CONFIG
- Détermine le chemin du fichier de configuration (consultez
mke2fs.conf(5)).
- MKE2FS_FIRST_META_BG
- Si la valeur attribuée est un entier non nul, elle est
utilisée pour déterminer le premier groupe de
métablocs. Elle est utilisée majoritairement pour le
débogage.
- MKE2FS_DEVICE_SECTSIZE
- Si la valeur attribuée est un entier non nul, elle est
utilisée pour déterminer la taille des secteurs physiques du
périphérique.
- MKE2FS_SKIP_CHECK_MSG
- Si cette variable est positionnée, ne pas afficher le message de
vérification automatique du système de fichiers induite par
le compte du nombre de montages ou le temps écoulé depuis la
dernière vérification.
AUTEUR¶
Cette version de
mke2fs a été écrite par Theodore
Ts'o <tytso@mit.edu>.
BOGUES¶
mke2fs accepte l'option
-f mais l'ignore actuellement parce que le
système de fichiers ext2 ne gère pas encore les fragments.
Il peut y en avoir d'autres. Veuillez les signaler à l'auteur.
DISPONIBILITɶ
mke2fs est inclus dans le paquet e2fsprogs et est disponible sur
http://e2fsprogs.sourceforge.net.
VOIR AUSSI¶
ext4(5),
mke2fs.conf(5),
badblocks(8),
dumpe2fs(8),
e2fsck(8),
tune2fs(8)
TRADUCTION¶
Cette page de manuel a été traduite par Emmanuel Araman en 2002.
La version présente dans Debian est maintenue par les membres de la
liste <debian-l10n-french AT lists DOT debian DOT org>. Veuillez
signaler toute erreur de traduction par un rapport de bogue sur le paquet
manpages-fr-extra.