NOM¶
ext2 - Le deuxième système de fichiers étendu
ext3 - Le troisième système de fichiers étendu
ext4 - Le quatrième système de fichiers étendu
DESCRIPTION¶
Les deuxième, troisième et quatrième systèmes de
fichiers étendus (ou plus communément connus comme ext2, ext3 et
ext4) sont les systèmes de fichiers Linux qui sont historiquement
utilisés par défaut par de nombreuses distributions Linux. Ce
sont des systèmes de fichiers généralistes qui ont
été conçus pour être extensibles et
bénéficier d'une compatibilité ascendante. En
particulier, les systèmes prévus auparavant pour fonctionner
avec les systèmes de fichiers ext2 et ext3 peuvent être
montés avec le pilote de système de fichiers ext4, et en effet,
dans de nombreuses distributions Linux modernes, le pilote de système
de fichiers est configuré pour prendre en charge les requêtes de
montage des systèmes de fichiers ext2 et ext3.
FONCTIONNALITÉS DU SYSTÈME DE FICHIERS¶
Un système de fichiers formaté pour ext2, ext3 ou ext4 peut avoir
un sous-ensemble des fonctionnalités suivantes activé. Suivant
la version du noyau Linux utilisé, toutes les implémentations
des systèmes de fichiers ext2, ext3 ou ext4 ne prennent pas en charge
certaines fonctionnalités. Sur d'autres systèmes d'exploitation
tels que GNU/Hurd ou FreeBSD, l'implémentation d'ext2 ne prend en
charge qu'un ensemble très restreint de ces fonctionnalités
- 64bit
-
Cette fonctionnalité permet au système de fichiers
d'être plus grand que 2^32 blocs. Cette fonctionnalité est
activée automatiquement si besoin, mais il peut être utile
de l'indiquer explicitement s'il est envisagé de redimensionner le
système de fichiers pour atteindre un nombre de blocs
supérieur à 2^32, même si celui-ci était plus
petit que ce seuil lors de sa création. Remarquez que des versions
précédentes du noyau et de e2fsprogs ne prendront pas en
charge les systèmes de fichiers avec cette fonctionnalité
activée pour ext4.
- bigalloc
-
Cette fonctionnalité d'ext4 active l'allocation de blocs par cluster,
de sorte que l'unité d'allocation en nombre de blocs est une
puissance de deux. Cela signifie que chaque bit de ce qui était
traditionnellement connu comme la carte d'allocation de bloc indique
maintenant si un cluster est utilisé ou non, un cluster
étant par défaut composé de 16 blocs. Cette
fonctionnalité peut diminuer le temps passé dans des
allocations de blocs et limite la fragmentation, en particulier pour les
grands fichiers. La taille peut être indiquée par l'option
-C.
- Attention : la fonctionnalité bigalloc est encore en
développement, et peut ne pas être complètement prise
en charge par le noyau ou peut être boguée. Veuillez
consulter la page web http://ext4.wiki.kernel.org/index.php/Bigalloc pour
plus d'informations. Elle peut entrer en conflit avec l'allocation avec
retard (consultez l'option nodelalloc de mount).
- Cette fonctionnalité nécessite l'activation des
fonctionnalités extent.
- dir_index
-
Utiliser des arbres binaires hachés (hashed b-trees en anglais) pour
accélérer la recherche de noms dans de grands
répertoires. Cette fonctionnalité est prise en charge par
les systèmes de fichiers ext3 et ext4, et est ignorée par
les systèmes de fichiers ext2.
- dir_nlink
-
Cette fonctionnalité d'ext4 permet d'avoir plus de 65 000
sous-répertoires par répertoire.
- extent
-
Cette fonctionnalité d'ext4 permet la correspondance entre les
numéros de blocs logiques pour un inœud particulier et les
blocs physiques sur le périphérique de stockage qui seront
stockés au moyen d'un arbre étendu, qui est une structure de
données plus efficace que le schéma de bloc indirect
traditionnel utilisé par les systèmes de fichiers ext2 et
ext3. L'utilisation d'arbres étendus diminue le coût
associé aux métadonnées des blocs, améliore
les performances du système de fichiers et diminue le besoin de
lancer e2fsck(8) sur le système de fichiers.
(Remarque : les deux noms extent et extents sont
considérés comme valables pour cette fonctionnalités
pour des raisons historiques et de compatibilité ascendante).
- extra_isize
-
Cette fonctionnalité d'ext4 réserve une quantité
précise de place dans chaque inœud pour les
métadonnées étendues telles que les horodatages en
nanosecondes et les temps de création de fichiers, même si
le noyau actuel n'a pas besoin de tant de place. Sans cette
fonctionnalité, le noyau va réserver la quantité de
place nécessaire pour les fonctionnalités dont il a besoin
actuellement, et le reste sera utilisé par les attributs
étendus.
Pour que cette fonctionnalité soit utile, la taille des inœuds
doit être d'au moins 256 octets.
- ext_attr
-
Cette fonctionnalité active l'utilisation des attributs
étendus. Cette fonctionnalité est prise en charge par ext2,
ext3 et ext4.
- filetype
-
Cette fonctionnalité active le stockage de l'information du type de
fichiers dans les répertoires. Cette fonctionnalité est
prise en charge par ext2, ext3 et ext4.
- flex_bg
-
Cette fonctionnalité d'ext4 permet au groupe de
métadonnées relatif au bloc (carte des allocations et table
des inœuds) d'être placé n'importe où sur le
périphérique de stockage. De plus, mke2fs placera
ensemble les données de ce groupe, à partir du premier bloc
du groupe de chaque « groupe flex_bg ». La
taille du groupe flex_bg peut être précisée via
l'option -G.
- has_journal
-
Créer un journal pour assurer la cohérence du système
de fichiers même après un arrêt brutal. Ajouter cette
fonctionnalité est équivalent à utiliser l'option
-j. Cette fonctionnalité est prise en charge par ext3 et
ext4, et ignorée par le pilote de système de fichiers
ext2.
- huge_file
-
Cette fonctionnalité d'ext4 permet d'avoir des fichiers de plus de
2 téraoctets.
- journal_dev
-
Cette fonctionnalité est activée sur le superbloc
trouvé dans un périphérique de journal externe. La
taille de bloc pour le journal externe doit être la même que
celle du système de fichiers qui l'utilise.
- Le périphérique de journal externe peut être
utilisé par un système de fichiers en indiquant à
mke2fs(8) ou tune2fs(8) l'option -j
device=external-device gt.
- large_file
-
Cette fonctionnalité est automatiquement activée par les
noyaux récents lorsqu'un fichier de plus de 2 gigaoctets est
créé. Les noyaux très anciens ne pouvaient pas
gérer de si grands fichiers, et cette fonctionnalité
était utilisée pour éviter à ces noyaux de
monter les systèmes de fichiers qu'ils ne pouvaient
comprendre.
- sparse_super2
-
Cette fonctionnalité indique qu'il n'y aura au plus que deux
superblocs de sauvegarde et deux descripteurs de groupes de blocs. Les
groupes de blocs utilisés pour stocker les superblocs de sauvegarde
et les descripteurs de groupes de blocs sont stockés dans le
superbloc, mais typiquement, un sera situé au début du
premier groupe de blocs et un autre dans le dernier groupe de blocs du
système de fichiers. Cette fonctionnalité est
essentiellement une version plus extrême de sparse_super et
est conçue pour permettre qu'un plus grand pourcentage du disque
soit constitué de blocs contigus disponibles pour les fichiers de
données.
- meta_bg
-
Cette fonctionnalité d'ext4 permet de redimensionner les
systèmes de fichiers en ligne sans avoir besoin explicitement de
réserver de la place pour l'augmentation de la taille des
descripteurs de groupes de blocs. Cette méthode est aussi
utilisée pour redimensionner les systèmes de fichiers qui
font plus de 2^32 blocs. Il n'est pas recommandé d'activer cette
fonctionnalité lors de la création d'un système de
fichiers, étant donné que cette méthode alternative
de stocker le descripteur de groupe de bloc va augmenter le temps
nécessaire à monter le système de fichiers. Les
noyaux récents peuvent automatiquement activer cette
fonctionnalité si nécessaire pendant un redimensionnement en
ligne pendant lequel il n'y aurait plus de place réservée
disponible dans l'inœud redimensionné.
- mmp
-
Cette fonctionnalité d'ext4 fournit une protection multiple de
montage (« MMP »). Cette fonctionnalité
contribue à la protection du système de fichiers contre les
montages multiples et est utile dans les environnements de stockage
partagé.
- quota
-
Créer des inœuds de quota (inœud nº 3
pour le quota utilisateur, inœud nº 4 pour le quota
de groupe) et les positionner dans le superbloc. Avec cette
fonctionnalité, les quotas seront activés automatiquement
lorsque le système de fichiers sera monté.
- Cette fonctionnalité implique que les fichiers de quota
(c'est-à-dire user.quota et group.quota, qui existaient dans la
version plus ancienne des quotas) sont cachés dans les
inœuds.
- resize_inode
-
Cette fonctionnalité du système de fichiers indique que de la
place a été réservée pour que le
système de fichiers puisse étendre la table des descripteurs
de groupe de blocs lors de son redimensionnement alors qu'il est
monté. L'opération de redimensionnement est effectuée
par le noyau et déclenchée par resize2fs(8). Par
défaut, mke2fs essaie de réserver de la place pour
que le système de fichiers puisse grossir 1024 fois. Ceci peut
être changé en utilisant l'option étendue
resize.
- Cette fonctionnalité nécessite l'activation de la
fonctionnalité sparse_super.
- sparse_super
-
Cette fonctionnalité est activée sur tous les systèmes
de fichiers ext2, ext3 et ext4 récents. Elle indique que les copies
de sauvegarde des descripteurs de superblocs et de groupes de blocs sont
présents seulement sur quelques groupes de blocs et non sur
tous.
- uninit_bg
-
Cette fonctionnalité du système de fichiers ext4 indique que
les descripteurs de groupes de blocs seront protégés
à l'aide de sommes de vérification, rendant plus sûre
la création par mke2fs(8) d'un système de fichiers
sans initialisation de tous les groupes de blocs. Le noyau
délimitera les inœuds inutilisés, et initialisera les
tables d'inœuds et de blocs en différé. Cette
fonctionnalité réduit le temps mis pour la
vérification du système de fichiers avec e2fsck,
ainsi que le temps nécessaire à mke2fs(8) pour
créer le système de fichiers.
OPTIONS DE MONTAGE¶
Cette section décrit les options de montages spécifiques à
ext2, ext3, et ext4. D'autres options de montage générique
peuvent être aussi utilisées. Consultez
mount(8) pour
plus de détails.
Options de montage pour ext2¶
Le type de système de fichiers « ext2 » est
le type standard pour les systèmes de fichiers Linux. Depuis
Linux 2.5.46, les valeurs par défaut de la plupart des options
de montage sont déterminées par le superbloc du système
de fichiers. Vous pouvez les configurer avec
tune2fs(8).
- acl|noacl
- Prendre en charge (ou non) les listes de contrôle d'accès
(ACL) POSIX.
- bsddf|minixdf
- Définir le comportement à adopter pour l'appel
système statfs. Le comportement minixdf consiste
à renvoyer dans le champ f_blocks le nombre total de blocs
du système de fichiers, alors que le comportement bsddf
(comportement par défaut) consiste à soustraire les blocs
utilisés par le système de fichiers ext2 non disponibles
pour le stockage. Ainsi on obtient :
% mount /k -o minixdf; df /k; umount /k
Sys. de fichiers |
blocks de 1K |
Utilisé |
Disponible |
Utilisé |
Uti% |
/dev/sda6 |
2630655 |
86954 |
2412169 |
3% |
/k |
% mount /k -o bsddf; df /k; umount /k
Sys. de fichiers |
blocks de 1K |
Utilisé |
Disponible |
Utilisé |
Uti% |
/dev/sda6 |
2543714 |
13 |
2412169 |
0% |
/k |
(Remarquez que cet exemple montre que l'on peut, en ligne de commande,
ajouter des options à celles mentionnées dans
/etc/fstab).
- check=none ou nocheck
- Aucune vérification n'est faite lors du montage. C'est le
comportement par défaut. C'est rapide. Il est sage de lancer
e2fsck(8) de temps en temps, par exemple à
l'amorçage. Aucun autre comportement que celui par défaut
n'est pris en charge (les options check=normal et check=strict ont
été supprimées). Veuillez remarquer que ces options
de montage n'ont pas besoin d'être prises en charge si le pilote
ext4 du noyau est utilisé pour des systèmes de fichiers ext2
et ext3.
- debug
- Afficher des informations de débogage lors de chaque
(re)montage.
- errors={continue|remount-ro|panic}
- Définir le comportement à adopter en cas d'erreur. L'erreur
peut être ignorée en marquant simplement le système
de fichiers comme étant corrompu, et continuer. Le système
de fichiers peut également être remonté en lecture
seule. Une panique du noyau peut sinon être
déclenchée en forçant l'arrêt du
système. Le comportement par défaut est défini dans
le superbloc du système de fichiers et peut être
configuré avec tune2fs(8).
- grpid|bsdgroups et nogrpid|sysvgroups
- Ces options définissent le GID que reçoit un nouveau fichier
créé. Quand grpid est positionné, le fichier
reçoit le GID du répertoire dans lequel il est
créé. Sinon (par défaut), il prend le fsgid du
processus appelant, à moins que le répertoire ait son bit
Set-GID positionné, auquel cas il reçoit le GID du
répertoire parent, et s'il s'agit d'un nouveau répertoire,
voit son bit Set-GID positionné.
- grpquota|noquota|quota|usrquota
- L'option de montage usrquota (identique à quota) active la prise en
charge du quota utilisateur sur le système de fichiers. grpquota
active la prise en charge du quota de groupe. Les utilitaires de quota
sont en fait nécessaires pour activer et gérer le
système de quota.
- nouid32
- Désactiver les UID et GID 32 bits. Cela permet
l'interopérabilité avec les noyaux anciens qui ne
gèrent que des valeurs 16 bits.
- oldalloc ou orlov
- Utiliser l'ancienne allocation ou bien l'allocation Orlov pour les
nouveaux inœuds. La valeur par défaut est l'allocation
Orlov.
- resgid=n et resuid=n
- Le système de fichiers ext2 réserve un certain pourcentage
de l'espace disponible (par défaut 5 %, consultez
mke2fs(8) et tune2fs(8)). Ces options déterminent qui
peut utiliser ces blocs réservés (celui qui a l'UID
indiqué, ou qui appartient au groupe mentionné).
- sb=n
- Utiliser le bloc n comme superbloc plutôt que le
bloc 1. Cela sert lorsque le système de fichiers a
été endommagé. Avant, des copies du superbloc
étaient placées tous les 8192 blocs : 1, 8193,
16385, etc. (des milliers de copies sur un gros système de
fichiers). Depuis la version 1.08, mke2fs a une option
-s (sparse) pour réduire le nombre de copies, et depuis la
version 1.15, c'est l'option par défaut. Notez que cela peut
signifier qu'un système de fichiers ext2 créé par une
version récente de mke2fs ne peut pas être
monté en lecture/écriture avec Linux 2.0.*. Le
numéro de bloc utilise des unités de 1 k. Pour
utiliser le bloc logique 32678 sur un système de fichiers avec des
blocs de 4 ko :
« sb=131072 ».
- user_xattr|nouser_xattr
- Prendre en charge (ou non) les attributs étendus
« user. ».
Options de montage pour ext3¶
Le système de fichiers ext3 est une version du système de fichiers
ext2 à laquelle a été ajoutée la journalisation Il
prend en charge les mêmes options que ext2 avec les suivantes en plus.
- journal=update
- Mettre à jour le journal du système de fichiers ext3 au
format actuel.
- journal=numi
- Si un journal existe déjà, cette option est ignorée.
Sinon elle indique le numéro de l'inœud que
représentera le fichier journal du système de fichiers
ext3 ; ext3 créera un journal en écrasant le contenu
du fichier dont l'inœud vaut numi.
- journal_dev=numpér/journal_path=chemin
- Si les numéros majeur et mineur du périphérique de
journal externe ont été modifiés, ces options
permettent à l'utilisateur d'indiquer le nouvel emplacement du
journal. Le périphérique de journal est identifié
soit à l'aide de ses nouveaux numéros majeur et mineur
encodés dans numpér, soit à l’aide du
chemin vers le périphérique.
- norecovery/noload
- Ne pas charger le journal lors du montage. Remarquez que si le
système de fichier n'était pas monté proprement,
sauter la relecture du journal entraînera des incohérences
dans le contenu du système de fichier, pouvant entraîner un
certain nombre de problèmes.
- data={journal|ordered|writeback}
- Indiquer le mode de journalisation pour les données des fichiers.
Les métadonnées sont toujours journalisées. Pour
utiliser un mode autre que ordered sur le système de
fichiers racine, passer le mode au noyau en tant que paramètre
d'amorçage, par exemple :
rootflags=data=journal.
- journal
- Toutes les données sont inscrites dans le journal avant
d'être écrites dans le système de fichiers
principal.
- ordered
- C'est le mode par défaut. Toutes les données sont
envoyées dans le système de fichiers principal avant
d'inscrire les métadonnées dans le journal.
- writeback
- L'ordre des données n'est pas préservé. Les
données peuvent être écrites dans le système
de fichiers après que les métadonnées soient
inscrites dans le journal. C’est probablement l'option à
plus haut débit. Elle garantit l'intégrité interne du
système de fichiers, mais d'anciennes données peuvent
apparaître dans un fichier après un plantage et une
récupération du journal.
- data_err=ignore
- Afficher simplement un message d'erreur si une erreur survient dans un
tampon de données de fichiers en mode ordonné.
- data_err=abort
- Abandonner le journal si une erreur survient dans un tampon de
données de fichiers en mode ordonné.
- barrier=0 / barrier=1
- Cette option désactive (barrier=0) ou active (barrier=1)
l'utilisation de barrières d'écriture dans le code jbd. Elle
est activée par défaut. Elle nécessite aussi une pile
d'entrée/sortie qui peut prendre en charge les barrières, et
si jbd reçoit une erreur sur une barrière d'écriture,
il désactivera à nouveau les barrières avec un
avertissement. Les barrières d'écriture forcent un ordre
correct sur le disque des écritures du journal, en faisant des
caches d'écriture sur disque volatiles sûrs, avec un impact
négatif sur les performances. Si les disques sont alimentés
par des batteries d'une manière ou d'une autre, désactiver
les barrières peut améliorer les performance en toute
sécurité.
- commit=nsec
- Synchroniser toutes les données et les métadonnées
toutes les nsec secondes. La valeur par défaut est
5 secondes. Zéro signifie la valeur par défaut.
- user_xattr
- Activer les attributs étendus. Consultez la page de manuel
attr(5).
- acl
- Activer les listes de contrôle d'accès (ACL) POSIX.
Consultez la page de manuel acl(5).
- usrjquota=aquota.user|grpjquota=aquota.group|jqfmt=vfsv0
- En plus de l'ancien système de quota (comme dans ext2,
jqfmt=vfsold, aussi connu sous le nom de quota version 1), ext3
prend en charge aussi des quotas journalisés (quota
version 2). jqfmt=vfsv0 active les quotas journalisés. Pour
les quotas journalisés, les options de montage
usrjquota=aquota.user et grpjquota=aquota.group sont requises pour dire au
système de quota quels fichiers de base de données de quotas
utiliser. L'avantage des quotas journalisés est qu'ils ne
nécessitent pas de vérification de quota même
après un plantage.
Options de montage pour ext4¶
Le système de fichiers ext4 est un niveau plus élevé du
système de fichiers ext3 intégrant des améliorations au
niveau de l'évolutivité et de la fiabilité, afin de
gérer des systèmes de fichiers de grande taille.
Les options
journal_dev,
norecovery,
noload,
data,
commit,
orlov,
oldalloc, [
no]
user_xattr,
[
no]
acl,
bsddf,
minixdf,
debug,
errors,
data_err,
grpid,
bsdgroups,
nogrpid,
sysvgroups,
resgid,
resuid,
sb,
quota,
noquota,
grpquota,
usrquota
usrjquota,
grpjquota et
jqfmt sont
rétrocompatibles avec ext2 et ext3.
- journal_checksum
- Activer les sommes de contrôles pour les transactions du journal.
Cela permet au code de récupération de e2fsck et au noyau de
détecter des corruptions dans le noyau. C'est un changement
rétrocompatible qui sera ignoré par les anciens noyaux.
- journal_async_commit
- Les blocs d'inscription peuvent être écrits sur le disque
sans attendre de descripteur de blocs. Si cela est activé avec un
vieux noyau, le périphérique ne pourra pas être
monté. Cela activera en interne journal_checksum.
- barrier=0 / barrier=1 / barrier /
nobarrier
- Ces options de montage ont le même effet qu'avec ext3. Les options
de montage « barrier » et «
nobarrier » sont ajoutées pour la cohérence
avec les autres options de montage d'ext4.
Le système de fichiers ext4 active les barrières
d'écriture par défaut.
- inode_readahead_blks=n
- Ce paramètre définit le nombre maximal de blocs de table
d'inœuds que l'algorithme « readahead »
de la table d'inœuds d'ext4 va prélire dans la
mémoire cache. La valeur doit être une puissance de 2. La
valeur par défaut est de 32 blocs.
- stripe=n
- Nombre de blocs du système de fichiers que mballoc essayera
d'utiliser pour la taille d'allocation et l'alignement. Pour les
systèmes RAID 5 ou 6, cela devrait être le nombre de
disques de données multiplié par la taille de morceau
(« chunk ») RAID dans les blocs du
système de fichiers.
- delalloc
- Reporter l'allocation des blocs après les écritures.
- nodelalloc
- Désactiver les allocations retardées. Les blocs sont
alloués lorsque les données sont copiées depuis le
cache utilisateur vers le cache de page.
- max_batch_time=usec
- Durée maximale pendant laquelle ext4 devrait attendre des
opérations supplémentaires sur le système de fichiers
afin de les grouper pour une écriture synchrone. Puisque
l'opération d'écriture synchrone va forcer une inscription
des données et attendre la fin des entrées/sorties, qu'elle
est peu coûteuse et peut représenter un gain significatif de
débit, ext4 attend un petit peu pour voir si d'autres transactions
peuvent être englobées dans l'écriture synchrone.
L'algorithme utilisé est conçu pour faire des
réglages automatiquement en fonction de la vitesse du disque, en
mesurant le temps (moyen) d'une inscription complète d'une
transaction. Ce temps est appelé « temps
d'inscription » (« commit
time »). Si le temps pendant lequel une transaction est en
cours est inférieur au temps d'inscription, ext4 essaiera de dormir
pendant une durée égale au temps d'inscription pour voir si
d'autres opérations vont se joindre à la transaction. Le
temps d'inscription est majoré par la valeur max_batch_time, qui
vaut par défaut 15 000 µs (ou 15 ms).
Cette optimisation peut être désactivée
complètement en affectant la valeur 0 à max_batch_time.
- min_batch_time=usec
- Ce paramètre définit le temps d'inscription des
données (comme décrit ci-dessus) qui doit être au
moins égale à min_batch_time. La valeur par
défaut est zéro microseconde. Augmenter ce paramètre
peut améliorer le débit des charges de travail
multiprocessus, synchrone sur les disques très rapides. Tout cela
augmentant le temps de latence.
- journal_ioprio=prio
- La priorité d'entrées et sorties (de 0 à 7, où
0 est la priorité la plus haute) qui doit être
utilisée pour les opérations d'entrées et sorties
soumise par kjournald2 durant une opération d'inscription. La
priorité par défaut est 3, ce qui est
légèrement supérieur à la priorité par
défaut.
- abort
- Simuler les effets d'un appel ext4_abort() dans un but de
débogage. C'est normalement utilisé lors du remontage d'un
système de fichier qui est déjà monté.
- auto_da_alloc|noauto_da_alloc
- Beaucoup d'applications déficientes n'utilisent pas fsync()
lors du remplacement des fichiers existants avec un motif comme
fd = open("toto.new")/write(fd,...)/close(fd)/
rename("toto.new", "toto")
ou pire encore
fd = open("toto", O_TRUNC)/write(fd,...)/close(fd).
Si auto_da_alloc est activé, ext4 détectera les motifs de
« remplacement par renommage » et de
« remplacement par troncature », et forcera
l'allocation de tout bloc d'allocation retardé tel qu'à la
prochaine inscription dans le journal, en mode data=ordered par
défaut, les blocs de données du nouveau fichier sont
envoyés sur le disque avant que l'opération rename() ne soit
inscrite. Cela fournit approximativement le même niveau de garantie
que ext3, et évite le problème de « longueur
nulle » qui peut survenir lors d'un arrêt brutal du
système avant que les blocs d'allocation retardés ne soient
envoyés au disque.
- noinit_itable
- Ne pas initialiser les blocs non initialisés de la table des
inœuds en tâche de fond. Cette fonctionnalité peut
être utilisée par les CD d'installation afin que le
processus d'installation termine le plus vite possible. Le processus
d'initialisation de la table des inœuds serait alors reporté
au prochain montage du système de fichiers.
- init_itable=n
- Le code d'initialisation différée de la table
d'inœuds attendra n fois le nombre de millisecondes qu'il a pris
pour mettre à zéro la table d'inœuds du groupe de
blocs précédent. Cela minimise l'impact sur les performances
du système pendant l'initialisation de la table d'inœuds du
système de fichiers.
- discard/nodiscard
- Contrôler si ext4 devrait envoyer des commandes discard et TRIM au
périphérique bloc sous-jacent quand les blocs sont
libérés. C'est utile pour les périphériques
SSD et l'allocation fine et dynamique (« thinly-provisioned
LUN »), mais n'est pas activé par défaut avant
d'avoir été suffisamment essayé.
- nouid32
- Désactiver les UID et GID 32 bits. Cela permet
l'interopérabilité avec les noyaux anciens qui ne
gèrent que des valeurs 16 bits.
- block_validity/noblock_validity
- Cette option permet de d'activer ou désactiver la fonction de suivi
des blocs de métadonnées de système de fichiers dans
les structures de données internes. Cela permet à
l'allocation multiblocs et à d'autres routines de localiser
rapidement celles qui pourraient se superposer avec des blocs de
métadonnées de système de fichiers. Cette option est
conçue pour le débogage, et puisqu'elle a des effets
négatifs sur les performances, elle est désactivée
par défaut.
- dioread_lock/dioread_nolock
- Contrôler si ext4 devrait ou non utiliser le verrouillage de
lecture DIO. Si l'option dioread_nolock est indiquée, ext4
allouera les extensions non initialisées avant l'écriture du
tampon et initialisera les extensions après la fin des
entrées et sorties. Cette approche permet au code ext4
d'éviter l'utilisation d'inœud mutex, ce qui améliore
l'évolutivité sur les stockages à grande vitesse.
Cependant cela ne fonctionne pas avec la journalisation de données
et l'option dioread_nolock sera ignorée avec des
avertissements du noyau. Remarquez que le chemin du code
dioread_nolock n'est utilisé que pour les fichiers à
base d'extensions. À cause des restrictions accompagnant cette
option, elle est désactivée par défaut
(c'est-à-dire dioread_lock).
- max_dir_size_kb=n
- Cette option limite la taille des répertoires de sorte que toute
tentative de les faire croître au-delà de la limite
indiquée (en kilooctets) causera une erreur ENOSPC. C'est utile
dans des environnements avec des contraintes de mémoire, où
un très grand répertoire peut causer de gros
problèmes de performance ou même provoquer le
mécanisme de tuage de processus en l'absence de mémoire
(« Out Of Memory killer »). Par exemple, s'il
y a seulement 512 MB de mémoire disponible, un
répertoire de 176 MB pourrait sérieusement
monopoliser les ressources du système.
- i_version
- Activer la prise en charge de version d'inœud 64 bits. Cette
option est désactivée par défaut.
ATTRIBUTS DE FICHIERS¶
Les systèmes de fichiers ext2, ext3 et ext4 prennent en charge la
définition des attributs de fichiers suivants sur les systèmes
Linux avec l'outil
chattr(1) :
a — ajout à la fin du fichier seulement
A — pas de mise à jour du temps d'accès
(« atime »)
d — pas de sauvegarde par le progamme dump
D — mises à jour synchrones des répertoires
i — immuable
S — mises à jour synchrones
u — ineffaçable
En plus, les systèmes de fichiers ext3 et ext4 prennent en charge
l'attribut suivant :
j — journalisation des données
Enfin, le système de fichiers ext4 prend aussi en charge l'attribut
suivant :
e — format des extensions
(« extents »)
Pour les descriptions de ces attributs, veuillez consulter la page de manuel de
chattr(1).
VOIR AUSSI¶
mke2fs(8),
mke2fs.conf(5),
e2fsck(8),
dumpe2fs(8),
tune2fs(8),
debugfs(8),
mount(8),
chattr(1)
TRADUCTION¶
La traduction de cette page de manuel est maintenue par les membres de la liste
<debian-l10n-french AT lists DOT debian DOT org>. Veuillez signaler
toute erreur de traduction par un rapport de bogue sur le paquet
manpages-fr-extra.