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dpkg-buildflags(1) dpkg suite dpkg-buildflags(1)

NOM

dpkg-buildflags - Renvoie les options de compilation à utiliser pour la construction du paquet

SYNOPSIS

dpkg-buildflags [option...] [commande]

DESCRIPTION

dpkg-buildflags est un script qui permet de récupérer les options de compilation à utiliser pour la construction d'un paquet.

Les drapeaux par défaut sont définis par le distributeur mais peuvent être étendus ou remplacés de plusieurs façons :

1.
pour tout le système avec /etc/dpkg/buildflags.conf ;
2.
pour l'utilisateur courant avec $XDG_CONFIG_HOME/dpkg/buildflags.conf où la valeur par défaut de $XDG_CONFIG_HOME est $HOME/.config ;
3.
temporairement par l'utilisateur avec des variables d'environnement (voir VARIABLES D'ENVIRONNEMENT) ;
4.
dynamiquement par le responsable du paquet avec des variables d'environnement à l'aide de debian/rules (voir VARIABLES D'ENVIRONNEMENT).

Les fichiers de configuration peuvent contenir quatre types de directives :

Remplace le drapeau drapeau par la valeur valeur.
Retire du drapeau drapeau tous les drapeaux de construction listés dans valeur.
Étend le drapeau drapeau avec les options indiquées dans valeur. Une espace est ajoutée au début de ce qui est ajouté si la valeur actuelle du drapeau n'est pas vide.
Préfixe le drapeau drapeau avec les options indiquées dans valeur. Une espace est ajoutée au début de ce qui est ajouté si la valeur actuelle du drapeau n'est pas vide.

Les fichiers de configuration peuvent contenir des commentaires sur les lignes commençant par un dièse (#). Les lignes vides sont également ignorées.

COMMANDES

Affiche sur la sortie standard tous les drapeaux de compilation et leurs valeurs. Un drapeau par ligne est affiché, suivi de sa valeur, séparée par le caractère « égal » (« drapeau=valeur »). Il s'agit de l'action par défaut.
Affiche la liste des drapeaux gérés par le distributeur actuel (un par ligne). Voir la section DRAPEAUX GÉRÉS pour plus d'informations sur chacun d'eux.
Affiche toute information utile pour expliquer le comportement de dpkg-buildflags (depuis dpkg 1.16.5) : variables d'environnement, distributeur actuel, état de tous les drapeaux de fonctionnalités. Affiche également les drapeaux de compilation résultants ainsi que leur origine.

Cette option est destinée à être utilisée depuis debian/rules, afin de garder dans le journal de construction une trace claire des drapeaux de compilation utilisés. Cela peut être utile pour diagnostiquer des problèmes qui y seraient liés.

Affiche sur la sortie standard les commandes qui permettent d'exporter tous les drapeaux de compilation pour un outil particulier. Si format n'est pas spécifié, sa valeur est sh. Seuls les drapeaux de compilation commençant par une majuscule sont inclus, les autres étant supposés inadaptés à l'environnement. Formats pris en charge :
Commandes shell pour définir et exporter tous les drapeaux de compilation dans l'environnement. Les valeurs drapeau sont protégées et ainsi la sortie est prête à être évaluée par un shell.
Arguments à passer à la ligne de commande d'un programme de construction pour utiliser tous les drapeaux de compilation (depuis dpkg 1.17.0). Les valeurs drapeau sont protégées dans la syntaxe du shell.
C'est un ancien alias pour cmdline.
Directives de make pour définir et exporter tous les drapeaux de compilation dans l'environnement. La sortie peut être écrite dans un fragment de Makefile et évaluée en utilisant une directive include.
Affiche la valeur de ce drapeau sur la sortie standard. Retourne un code de sortie 0 si le drapeau est connu et 1 s'il est inconnu.
Affiche l'origine de la valeur renvoyée par --get. Retourne un code de sortie 0 si le drapeau est connu et 1 s'il est inconnu. L'origine est une des valeurs suivantes :
le drapeau défini à l'origine par le distributeur est renvoyé ;
le drapeau est placé ou modifié par un réglage système ;
le drapeau est placé ou modifié par une configuration spécifique à l'utilisateur ;
le drapeau est placé ou modifié par une configuration spécifique dans l'environnement.
Affiche toute information utile pour expliquer le comportement du programme : distributeur actuel, variables d'environnement, domaines des fonctionnalités, état de tous les drapeaux de fonctionnalités. Affiche également les drapeaux de compilation résultants ainsi que leur origine (depuis dpkg 1.19.0).

Par exemple :

 Vendor: Debian
 Environment:
  DEB_CFLAGS_SET=-O0 -Wall
 Area: qa
 Features:
  bug=no
  canary=no
 Area: reproducible
 Features:
  timeless=no
 Flag: CFLAGS
 Value: -O0 -Wall
 Origin: env
 Flag: CPPFLAGS
 Value: -D_FORTIFY_SOURCE=2
 Origin: vendor
    
Affiche les fonctionnalités activées pour un domaine donné (depuis dpkg 1.16.2). Les seuls domaines reconnus actuellement sur Debian et ses dérivés sont future, qa, reproducible, sanitize et hardening, voir la section ZONES D'OPTION pour plus de détails. Retourne un code de sortie 0 si le domaine est connu et 1 s'il est inconnu.

L'affichage est dans le format RFC822, avec une section par fonctionnalité. Par exemple :

 Feature: pie
 Enabled: yes
 Feature: stackprotector
 Enabled: yes
    
Affiche un message d'aide puis quitte.
Affiche le numéro de version puis quitte.

DRAPEAUX GÉRÉS

Options du compilateur C. La valeur par défaut définie par le distributeur comporte -g et le niveau d'optimisation par défaut (-O2 en général, ou -O0 si la variable d'environnement DEB_BUILD_OPTIONS contient noopt).
Options du préprocesseur C. Valeur par défaut : aucune.
Options du compilateur C++. Analogue à CFLAGS.
Options du compilateur Objective C. Analogue à CFLAGS.
Options du compilateur Objective C++. Analogue à CXXFLAGS.
Options du compilateur Java GNU (gcj). Un sous-ensemble de CFLAGS.
Options for the D compiler (ldc or gdc). Since dpkg 1.20.6.
Options du compilateur Fortran 77. Un sous-ensemble de CFLAGS.
Options du compilateur Fortran 9x. Analogue à FFLAGS.
Options passées au compilateur lors du processus de liaison des exécutables ou des objets partagés (si le linker est appelé directement, alors -Wl et , doivent être retirés de ces options). Valeur par défaut : aucune.

De nouveaux drapeaux pourront être ajoutés si besoin est (par exemple pour la prise en charge de nouveaux langages).

ZONES D'OPTION

Chaque option de zone peut être activée ou désactivée avec les valeurs DEB_BUILD_OPTIONS et DEB_BUIL_MAINT_OPTIONS de l'espace de variables d'environnement grâce aux modificateurs « + » et « - ». Par exemple, pour activer l'option hardening « pie » et désactiver l'option « fortify », il est possible d'indiquer cela dans debian/rules :

    export DEB_BUILD_MAINT_OPTIONS=hardening=+pie,-fortify

L'option spéciale all (valable dans toutes les zones) peut être utilisée pour activer ou désactiver toutes les options de la zone à la fois. Ainsi, tout désactiver dans la zone hardening en n'activant que « format » et « fortify » peut être réalisé avec :

    export DEB_BUILD_MAINT_OPTIONS=hardening=-all,+format,+fortify

future

Plusieurs options de compilation (détaillées ci-dessous) peuvent être utilisées pour activer des fonctionnalités qui devraient être activées par défaut, mais ne peuvent pas l'être pour des raisons de compatibilité avec les versions précédentes.

Ce paramètre (désactivé par défaut) active la prise en charge des gros fichiers (LFS) sur les architectures 32 bits où l'ABI n'inclut pas LFS par défaut, en ajoutant -D_LARGEFILE_SOURCE -D_FILE_OFFSET_BITS=64 à CPPFLAGS.

qa

Plusieurs options de compilation (détaillées ci-dessous) peuvent être utilisées pour détecter des problèmes dans le code source ou dans le système de construction.

Ce paramètre (désactivé par défaut) ajoute toutes les options d'avertissement détectant de façon fiable du code source problématique. Les avertissements sont fatals. Les seuls drapeaux actuellement gérés sont CFLAGS et CXXFLAGS avec des drapeaux définis à -Werror=array-bounds, -Werror=clobbered, -Werror=implicit-function-declaration et -Werror=volatile-register-var.
Ce paramètre (désactivé par défaut) ajoute des options détectrices « canary » factices aux drapeaux de construction de telle sorte que les rapports de compilation permettront de vérifier la façon dont ces drapeaux se propagent et de repérer toute omission des paramètres de drapeaux habituels. Les drapeaux actuellement pris en charge sont CPPFLAGS, CFLAGS, OBJCFLAGS, CXXFLAGS ainsi que OBJCXXFLAGS, avec les drapeaux définis à -D__DEB_CANARY_flag_random-id__, et LDFLAGS paramétré à -Wl,-z,deb-canary-random-id.

sanitize

Plusieurs options de compilation (détaillées ci-dessous) peuvent être utilisées pour aider à nettoyer le binaire compilé face aux corruptions de la mémoire, aux fuites de mémoire, à l'utilisation de mémoire après libération et à des bogues au comportement indéfini. Note : ces options ne devraient pas être utilisées pour des constructions en production car elles peuvent réduire la fiabilité du code, réduire la sécurité ou même les fonctionnalités.

Ce paramètre (désactivé par défaut) ajoute -fsanitize=address à LDFLAGS et -fsanitize=address -fno-omit-frame-pointer à CFLAGS et CXXFLAGS.
Ce paramètre (désactivé par défaut) ajoute -fsanitize=thread à CFLAGS, CXXFLAGS et LDFLAGS.
Ce paramètre (désactivé par défaut) ajoute -fsanitize=leak à LDFLAGS. Il est automatiquement désactivé si les fonctions address ou thread sont activées, parce qu'elles l'impliquent.
Ce paramètre (désactivé par défaut) ajoute -fsanitize=undefined à CFLAGS, CXXFLAGS et LDFLAGS.

compilation renforcée

Plusieurs options de compilation (détaillées ci-dessous) peuvent être utilisées pour accroître la résistance du binaire compilé face aux attaques par corruption de la mémoire ou fournir des messages d'avertissement supplémentaires lors de la compilation. Sauf mention contraire (voir ci-dessous), ces options sont activées par défaut pour les architectures qui les gèrent.

Ce réglage, activé par défaut, ajoute -Wformat -Werror=format-security à CFLAGS, CXXFLAGS, OBJCFLAGS et OBJCXXFLAGS. Cela provoquera l'avertissement en cas d'utilisation de chaînes de formatage incorrectes et échouera si les fonctions de formatage sont utilisées d'une façon qui présente des risques pour la sécurité. Actuellement, ce réglage crée des avertissements pour les appels des fonctions printf et scanf lorsque la chaîne de formatage n'est pas une chaîne littérale et qu'aucun paramètre de formatage n'est utilisé (par exemple dans printf(foo); au lieu de printf("%s", foo);. Ce type de syntaxe peut créer un problème de sécurité si la chaîne de formatage vient d'une source non sûre et contient « %n ».
Ce réglage, activé par défaut, ajoute -D_FORTIFY_SOURCE=2 à CPPFLAGS. Lors de la création du code, le compilateur connaît un nombre important d'informations relatives aux tailles de tampons (quand c'est possible) et tente alors de remplacer des appels de fonctions avec une taille illimitée de tampons, peu sûrs, par des appels avec des tampons de taille limitée. Cette fonctionnalité est particulièrement utile pour du code ancien et mal écrit. De plus, les chaînes de formatage dans la mémoire accessible en écriture qui contiennent « %n » sont bloquées. Si une application dépend de telles chaînes de formatage, un contournement devra être mis en place.

Veuillez noter que pour que cette option fasse effet, le source devra aussi être compilée avec -O1 ou plus. Si la variable d'environnement DEB_BUILD_OPTIONS contient noopt, la prise en charge de fortify sera désactivée du fait des nouveaux avertissements émis par la glibc version 2.16 et ultérieure.

Ce réglage (activé par défaut si stackprotectorstrong n'est pas employé), ajoute -fstack-protector --param=ssp-buffer-size=4 à CFLAGS, CXXFLAGS, OBJCFLAGS, OBJCXXFLAGS, GCJFLAGS, FFLAGS et FCFLAGS. Il ajoute des contrôles liés aux réécritures de piles. Cela conduit des tentatives d'attaques par injection de code à terminer en échec. Dans le meilleur des cas, cette protection transforme une vulnérabilité d'injection de code en déni de service ou en non-problème (selon les applications).

Cette fonctionnalité impose de lier le code à la glibc (ou toute autre bibliothèque fournissant __stack_chk_fail) et doit donc être désactivée lorsque le code est construit avec -nostdlib, -ffreestanding ou équivalents.

Ce réglage, activé par défaut, ajoute -fstack-protector-strong à CFLAGS, CXXFLAGS, OBJCFLAGS, OBJCXXFLAGS, GCJFLAGS, FFLAGS et FCFLAGS. Il s'agit d'une version renforcée de stackprotector qui n'affecte pas les performances de manière importante.

Désactiver stackprotector désactive également ce paramètre.

Cette fonctionnalité a les même exigences que stackprotector, en plus de nécessiter gcc 4.9 ou plus récent.

Ce réglage, activé par défaut, ajoute -Wl,-z,relro à LDFLAGS. Lors du chargement du programme, plusieurs parties de la mémoire ELF doivent être écrites par l'éditeur de liens. Ce réglage indique au chargeur de mettre ces sections en lecture seule avant de rendre le contrôle au programme. L'utilisation habituelle de ce réglage est la protection contre les attaques par réécriture GOT. Si cette option est désactivée, l'option bindnow sera également désactivée.
Ce réglage, désactivé par défaut, ajoute -Wl,-z,now à LDFLAGS. Lors du chargement du programme, tous les symboles dynamiques sont résolus, ce qui permet au PLT (Procedure Linkage Table) entier d'être en lecture seule (du fait du réglage relro ci-dessus). Cette option ne peut être activée si relro ne l'est pas.
Ce réglage (sans option globale par défaut depuis dpkg 1.18.23, parce qu'il est maintenant activé par défaut par gcc dans les architectures Debian amd64, arm64, armel, armhf, hurd-i386, i386, kfreebsd-amd64, kfreebsd-i386, mips, mipsel, mips64el, powerpc, ppc64, ppc64el, riscv64, s390x, sparc et sparc64) ajoute les options requises pour activer ou désactiver PIE (exécutable indépendant de l'emplacement) au moyen des fichiers de spécifications de gcc, si nécessaire, selon que gcc injecte sur cette architecture les drapeaux par lui-même ou non. Si le réglage est activé et que gcc injecte les drapeaux, il n'ajoute rien. Si le réglage est activé et que gcc n'injecte pas les drapeaux, il ajoute -fPIE (au moyen de /usr/share/dpkg/pie-compiler.specs) à CFLAGS, CXXFLAGS, OBJCFLAGS, OBJCXXFLAGS, GCJFLAGS, FFLAGS et FCFLAGS, et -fPIE -pie (au moyen de /usr/share/dpkg/pie-link.specs) à LDFLAGS. Si le réglage est désactivé et que gcc injecte les drapeaux, il ajoute -fno-PIE (au moyen de /usr/share/dpkg/no-pie-compile.specs) à CFLAGS, CXXFLAGS, OBJCFLAGS, OBJCXXFLAGS, GCJFLAGS, FFLAGS et FCFLAGS, et -fno-PIE -no-pie (au moyen de /usr/share/dpkg/no-pie-link.specs) à LDFLAGS.

Les exécutables à position indépendante (« Position Independent Executable ») permettent d'utiliser la randomisation de l'organisation de l'espace d'adressage (ASLR : « Address Space Layout Randomization »), qui est gérée par certaines versions du noyau. Bien que ASLR puisse déjà être mise en œuvre pour les zones de données dans la pile et le tampon (brk et mmap), les zones de codes doivent être compilées comme indépendantes de la position. Les bibliothèques partagées font déjà cela (-fPIC) ce qui permet automatiquement d'utiliser ASLR. Par contre les régions .text binaires doivent être construites en mode PIE pour mettre en œuvre ASLR. Une fois cela réalisé, les attaques ROP (« Return Oriented Programming ») deviennent plus difficiles car il n'existe pas d'emplacement statique d'où rebondir pendant une attaque par corruption de la mémoire.

PIE n'est pas compatible avec fPIC, aussi, en général, des précautions doivent être prises lors de la construction d'objets partagés. Mais comme les drapeaux PIE émis sont injectés par des fichiers de spécifications de gcc, il devrait toujours être sûr de les définir sans condition indépendamment du type d'objet en train d'être compilé ou lié.

Les bibliothèques statiques peuvent être utilisées par des programmes ou d'autres bibliothèques partagées. Selon les drapeaux utilisés pour compiler tous les objets d'une bibliothèque statique, ces bibliothèques seront utilisables par divers ensembles d'objets :

Ne peut être lié ni à un programme PIE, ni à une bibliothèque partagée.
Peut être lié à tout programme, mais pas à une bibliothèque partagée (recommandé).
Peut être lié à tout programme et toute bibliothèque partagée.

S'il est nécessaire de régler ces drapeaux manuellement, en contournant l'injonction des spécifications de gcc, il y a plusieurs choses à prendre en compte. Le passage sans condition et de façon explicite de -fPIE, -fpie ou -pie à un système de construction en utilisant libtool est sûr dans la mesure où ces drapeaux seront retirés lors de la construction de bibliothèques partagées. Sinon, sur les projets qui construisent à la fois des programmes et des bibliothèques partagées, il faudrait s'assurer que, lors de la construction des bibliothèques partagées, -fPIC soit toujours passé en dernier aux drapeaux de compilation tels que CFLAGS (de sorte qu'il remplace tout -PIE antérieur), et que -shared soit passé en dernier aux drapeaux de création de lien tels que LDFLAGS (de sorte qu'il remplace tout -pie antérieur). Note : Cela ne devrait pas être nécessaire avec les mécanismes de spécification de gcc par défaut.

De plus, comme la protection PIE est mise en œuvre à l'aide d'un registre global, certaines architectures privées de registre (mais plus i386 depuis les optimisations mises en œuvre dans gcc >= 5) peuvent souffrir de pertes de performances allant jusqu'à 15 % sur des charges d'applications utilisant largement les segments de texte ; le plus souvent, cette perte de performances n’excédera pas 1 %. Pour des architectures offrant plus de registres globaux (par exemple amd64), cette pénalisation n'existe pratiquement pas.

reproductible

Les options de compilation (détaillées ci-dessous) peuvent aider à améliorer la reproductibilité de la construction ou fournir des messages d'avertissement supplémentaires lors de la compilation. Sauf mention contraire (voir ci-dessous), ces options sont activées par défaut pour les architectures qui les gèrent.

Ce paramètre, activé par défaut, ajoute -Wdate-time à CPPFLAGS. Cela provoquera des avertissements quand les macros __TIME__, __DATE__ et __TIMESTAMP__ sont utilisées.
This setting (enabled by default) adds -ffile-prefix-map=BUILDPATH=. to CFLAGS, CXXFLAGS, OBJCFLAGS, OBJCXXFLAGS, GCJFLAGS, FFLAGS and FCFLAGS where BUILDPATH is set to the top-level directory of the package being built. This has the effect of removing the build path from any generated file.

Si à la fois fixdebugpath et fixfilepath sont définis, cette option a la priorité parce c'est un sur-ensemble du premier.

Ce réglage, activé par défaut, ajoute -fdebug-prefix-map=BUILDPATH=. à CFLAGS, CXXFLAGS, OBJCFLAGS, OBJCXXFLAGS, GCJFLAGS, FFLAGS et FCFLAGSBUILDPATH est fixé sur le répertoire de plus haut niveau du paquet en construction. Cela a pour effet de retirer le chemin de construction de tous les symboles de débogage générés.

ENVIRONNEMENT

Deux jeux de variables d'environnement effectuent les mêmes opérations. Le premier (DEB_drapeau_opération) ne devrait jamais être utilisé depuis debian/rules. Il est destiné aux utilisateurs souhaitant recompiler le paquet source avec des drapeaux de compilation modifiés. Le second (DEB_drapeau_MAINT_opération) ne doit être utilisé que dans debian/rules par les responsables de paquets pour modifier les drapeaux de compilation concernés.

Cette variable permet de forcer la valeur renvoyée pour le drapeau indiqué.
Cette variable peut être utilisée pour fournir une liste d'options (séparées par des espaces) qui seront retirées du jeu de drapeaux renvoyé pour le drapeau indiqué.
Cette variable permet d'ajouter des options à la valeur renvoyée pour le drapeau indiqué.
Cette variable permet de préfixer la valeur renvoyée pour le drapeau indiqué par des options supplémentaires.
Ces variables peuvent être utilisées par un utilisateur ou un responsable de paquet pour activer ou désactiver différentes options de zone qui affectent les drapeaux de construction. La variable DEB_BUILD_MAINT_OPTIONS outrepasse tous les paramètres de la zone d'options DEB_BUILD_OPTIONS. Voir la section ZONES D'OPTION pour plus de détails.
Ce réglage définit l'éditeur (« vendor ») actuel. Si cette valeur est vide, le contenu du fichier /etc/dpkg/origins/default est utilisé.
Cette variable configure le chemin de construction (depuis dpkg 1.18.8) à utiliser avec des fonctions telles que fixdebugpath de telle sorte qu'elles soient contrôlées par l'appelant. Cette variable est actuellement spécifique à Debian et à ses dérivés.
Définit le mode de couleur (depuis dpkg 1.18.5). Les valeurs actuellement acceptées sont auto (par défaut), always et never.
Si cette variable est définie, elle sera utilisée pour décider l'activation de la prise en charge des langues (NLS – Native Language Support), connu aussi comme la gestion de l'internationalisation (ou i18n) (depuis dpkg 1.19.0). Les valeurs permises sont : 0 et 1 (par défaut).

FICHIERS

Fichiers de configuration.

/etc/dpkg/buildflags.conf
Fichier de configuration pour l'ensemble du système.
$XDG_CONFIG_HOME/dpkg/buildflags.conf or
$HOME/.config/dpkg/buildflags.conf
Fichier de configuration propre à l'utilisateur

Gestion de l'empaquetage

/usr/share/dpkg/buildflags.mk
Fragment de fichier Makefile qui chargera (et facultativement exportera) dans les variables (depuis dpkg 1.16.1) tous les drapeaux pris en charge par dpkg-buildflags.

EXEMPLES

Pour passer des drapeaux de compilation à une commande de compilation dans un Makefile :

 $(MAKE) $(shell dpkg-buildflags --export=cmdline)
 ./configure $(shell dpkg-buildflags --export=cmdline)

Pour définir les drapeaux de compilation dans un script shell ou un fragment de shell, on peut utiliser eval pour interpréter la sortie et exporter les drapeaux dans l'environnement :

 eval "$(dpkg-buildflags --export=sh)" && make

ou définir les paramètres de position à passer à la commande :

 eval "set -- $(dpkg-buildflags --export=cmdline)"
 for dir in a b c; do (cd $dir && ./configure "$@" && make); done

Utilisation dans debian/rules

Il faut appeler dpkg-buildflags ou inclure buildflags.mk à partir du fichier debian/rules pour obtenir les drapeaux de compilation nécessaires à passer au système de construction. Veuillez noter que les anciennes versions de dpkg-buildpackage (antérieures à dpkg 1.16.1) exportaient ces drapeaux automatiquement. Néanmoins, il est déconseillé de dépendre de ce comportement parce qu'il casse l'appel manuel de debian/rules.

Pour les paquets avec des systèmes de construction du style autoconf, il est possible de passer les options appropriées à configure ou make(1) directement, comme vu ci-dessus.

Pour d'autres systèmes de construction ou si on souhaite un contrôle extrêmement précis sur le choix et la position où sont passés les drapeaux, --get peut être utilisé. Autrement, il est possible d'inclure buildflags.mk qui s'occupe de l'appel de dpkg-buildflags et du placement des drapeaux de compilation dans les variables de make.

Si vous voulez exporter tous les drapeaux de compilation dans l'environnement (où le système de construction peut les récupérer) :

 DPKG_EXPORT_BUILDFLAGS = 1
 include /usr/share/dpkg/buildflags.mk

Pour un contrôle supplémentaire sur ce qui est exporté, vous pouvez exporter manuellement les variables (puisque aucune n'est exportée par défaut) :

 include /usr/share/dpkg/buildflags.mk
 export CPPFLAGS CFLAGS LDFLAGS

Et enfin, vous pouvez bien sûr passer manuellement les drapeaux aux commandes :

 include /usr/share/dpkg/buildflags.mk
 build-arch:
        $(CC) -o hello hello.c $(CPPFLAGS) $(CFLAGS) $(LDFLAGS)

TRADUCTION

Ariel VARDI <ariel.vardi@freesbee.fr>, 2002. Philippe Batailler, 2006. Nicolas François, 2006. Veuillez signaler toute erreur à <debian-l10n-french@lists.debian.org>.

2022-07-02 1.20.11