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- bullseye-backports 4.18.1-1~bpo11+1
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- unstable 4.18.1-1
URI(7) | Manuel du programmeur Linux | URI(7) |
NOM¶
uri, url, urn - Identificateur de ressource uniforme (URI), comprenant URL ou URN
SYNOPSIS¶
URI = [ URI_absolu | URI_relatif ] [ "#" fragment ]
URI_absolu = mécanisme ":" ( partie_hiérarchique | partie_opaque )
URI_relatif = ( chemin_réseau | chemin_absolu | chemin_relatif ) [ "?" requête
mécanisme = "http" | "ftp" | "gopher" | "mailto" | "news" | "telnet" |
"file" | "man" | "info" | "whatis" | "ldap" | "wais" | ...
partie_hierarchique = ( chemin_réseau | chemin_absolu ) [ "?" requête ]
chemin_réseau = "//" autorité [ chemin_absolu ]
chemin_absolu = "/" segments_chemin
chemin_relatif = segment_relatif [ chemin_relatif ]
DESCRIPTION¶
Un Identificateur de Ressource Uniforme (URI) est une courte chaîne de caractères identifiant une ressource physique ou abstraite (par exemple une page web). Une Localisation de Ressource Uniforme (URL) est un URI qui identifie une ressource à travers son moyen d'accès (sa « position » réseau par exemple), plutôt que par son nom ou un autre attribut de la ressource. Un Nom de Ressource Uniforme (URN) est un URI qui doit rester globalement unique, et persister même si la ressource cesse d'exister ou devient indisponible.
URIs are the standard way to name hypertext link destinations for tools such as web browsers. The string "http://www.kernel.org" is a URL (and thus it is also a URI). Many people use the term URL loosely as a synonym for URI (though technically URLs are a subset of URIs).
Les URI peuvent être absolus ou relatifs. Un identificateur absolu référence une ressource indépendamment du contexte, alors qu'un identificateur relatif référence une ressource en décrivant la différence par rapport au contexte courant. Dans les références de chemins relatifs, les segments complets « . » et « .. » ont des significations particulières : « le niveau actuel dans la hiérarchie » et « le niveau au-dessus dans la hiérarchie », respectivement, tout comme dans les systèmes type UNIX. Un segment de chemin qui contient un caractère deux-points ne peut pas être utilisé comme premier segment du chemin d'un URI (par exemple « ceci:cela »), car on le confondrait avec le mécanisme. Précédez un tel segment avec ./ (par exemple « ./ceci:cela »). Notez que les descendants de MS-DOS (par ex. Windows) remplacent le deux-points du nom de périphérique par une barre verticale dans les URI, ainsi « C: » devient « C| ».
Un identificateur de fragment, s'il est présent, référence une portion particulière de la ressource ; le texte après le « # » identifie le fragment. Un URI commençant par « # » référence le fragment dans la ressource courante.
Utilisation¶
Il y a plusieurs schémas d'URI différents, chacun ajoutant des règles et des significations spécifiques, mais ils sont volontairement rendus le plus ressemblants possible. Par exemple, plusieurs schémas d'URL permettent le format suivant pour décrire l'autorité d'un chemin réseau, que l'on appellera serveur_ip (les crochets encadrent les parties optionnelles) :
serveur_ip = [user [ : password ] @ ] hôte [ : port]
This format allows you to optionally insert a username, a user plus password, and/or a port number. The host is the name of the host computer, either its name as determined by DNS or an IP address (numbers separated by periods). Thus the URI <http://fred:fredpassword@example.com:8080/> logs into a web server on host example.com as fred (using fredpassword) using port 8080. Avoid including a password in a URI if possible because of the many security risks of having a password written down. If the URL supplies a username but no password, and the remote server requests a password, the program interpreting the URL should request one from the user.
Voici les mécanismes les plus courants utilisés sur les systèmes type UNIX, compris par de nombreux outils. Notez que beaucoup d'outils gérant les URI ont aussi des mécanismes internes ou spécialisés ; consultez la documentation de ces outils pour plus de détails.
http - Serveur Web (HTTP)
http://serveur_ip/chemin
http://serveur_ip/chemin?requête
Il s'agit d'une URL accédant à un serveur web (HTTP). Le port par défaut est 80. Si le chemin référence un répertoire, le serveur choisira ce qu'il renverra. Habituellement, si un fichier nommé « index.html » ou « index.htm » est présent, son contenu est renvoyé. Sinon, il crée et renvoie une liste des fichiers dans le répertoire en cours avec les liens appropriés. Un exemple : <http://lwn.net>.
Une requête peut être formulée dans le format archaïque « isindex », consistant en mot ou phrase sans signe égal « = ». Une requête peut aussi être dans le format « GET » plus long, qui a une ou plusieurs entrées de requêtes de la forme clé=valeur séparées par un caractère « et commercial » « & ». Notez que la clé peut être répétée plusieurs fois, et c'est au serveur web et ses programmes applicatifs de déterminer s'il y a une signification pour cela. Il y a une interaction malheureuse avec HTML/XML/SGML et le format de requête GET. Quand une telle requête avec plusieurs clés est incluse dans un document SGML/XML (y compris HTML), le « et commercial » « & » doit être réécrit sous forme « & ». Notez que toutes les requêtes n'utilisent pas ce format ; elles peuvent être trop longues pour être stockée en URL et utilisent un mécanisme d'interaction différent (appelé POST) sans inclure les données dans l'URI. Consultez la spécification Common Gateway Interface (CGI) à l'adresse http://www.w3.org/CGI pour plus de détails.
ftp - File Transfer Protocol (FTP)
ftp://serveur_ip/chemin
Cette URL accède à un fichier à travers le protocole FTP. Le port par défaut (pour les commandes) est 21. Si aucun nom d'utilisateur n'est inclus, l'utilisateur « anonymous » est employé, et dans ce cas de nombreux clients fournissent l'adresse courriel du requérant en guise de mot de passe. Un exemple est <ftp://ftp.is.co.za/rfc/rfc1808.txt>.
gopher - Serveur Gopher
gopher://serveur_ip/type_gopher sélecteur
gopher://serveur_ip/type_gopher
sélecteur%09recherche
gopher://serveur_ip/type_gopher
sélecteur%09recherche%09chaine_gopher+
Le port gopher par défaut est 70. Le type_gopher est un champ composé d'un unique caractère indiquant le type de ressource Gopher à laquelle l'URL fait référence. Le chemin entier paut aussi être vide, auquel cas le délimiteur « / » est aussi optionnel et le type_gopher prend la valeur par défaut « 1 ».
selecteur est une chaîne de sélecteur Gopher. Dans le protocole Gopher, la chaîne de sélecteur est une séquence d'octets pouvant contenir tous les octets sauf 09 hexadécimal (HT ACSII ou Tabulation), 0A hexadécimal (LF ACSII), et 0D (CR ACSII).
mailto - Adresse courriel
mailto:adresse-courriel
Il s'agit d'une adresse courriel, en principe de la forme nom@nom_hôte. Consultez mailaddr(7) pour plus d'informations sur le format correct d'une adresse courriel. Notez que les caractères % doivent être transformés en %25. Un exemple : <mailto:dwheeler@dwheeler.com>.
news - Groupe ou message des news
news:nom-groupe-news
news:id-message
Un nom-groupe-news est un nom hiérarchique délimité par des points, comme « comp.infosystems.www.misc ». Si nom-groupe-news est « * » (comme dans <news:*>), l'URL référence tous les groupes news disponibles. Un exemple : <news:comp.lang.ada>.
Un id-message correspond au champ identificant Message-ID de IETF RFC 1036, sans les chevrons « < » et « > » ; il prend la forme unique@nom-domaine-complet. Un identificateur de message peut être distingué d'un nom de groupe de news par la présence du caractère « @ ».
telnet - Connexion telnet
telnet://serveur_ip/
Le mécanisme d'URL Telnet est utilisé pour afficher un service interactif accessible par le protocole Telnet. Le caractère « / » final peut être omis. Le port par défaut est 23. Un exemple : <telnet://melvyl.ucop.edu/>.
file - Fichier normal
file://serveur_ip/segments_chemins
file:segments_chemins
Ceci représente un fichier ou un répertoire accessible localement. En particulier, ip_server peut être la chaîne « localhost » ou une chaîne vide ; elle est interprétée comme « la machine sur laquelle l'URL est en cours d'interprétation ». Si le chemin conduit à un répertoire, le navigateur devrait afficher le contenu du répertoire avec des liens pour chaque élément. Tous les navigateurs ne le font pas encore. KDE prend en charge les fichiers générés par l'URL <file:/cgi-bin>. Si le fichier n'est pas trouvé, l'analyseur du navigateur peut essayer de développer le nom du fichier (consultez glob(7) et glob(3)).
Le second format (par ex. <file:/etc/passwd>) est le format correct pour référencer un fichier local. Toutefois les anciens standards ne le permettaient pas, et certains programmes ne le reconnaissent pas comme URI. Une syntaxe plus portable est d'utiliser une chaîne vide en guise de nom de serveur <file:///etc/passwd> ; cette forme a le même effet et est reconnue facilement comme un URI par les analyseurs des anciens programmes. Notez que si vous désirez vraiment écrire « débuter de l'emplacement actuel », n'indiquez pas de mécanisme ; utilisez une adresse relative comme <../test.txt>, qui est indépendante du mécanisme. Un exemple de ce mécanisme est <file:///etc/passwd>.
man - Pages de manuel
man:nom-commande
man:nom-commande(section)
Ceci référence les pages de documentation en ligne (man) locales. Le nom de la commande peut être suivi éventuellement de parenthèses et d'un numéro de section. Consultez man(7) pour plus de renseignements sur la signification du numéro de section. Ce mécanisme d'URI est unique aux systèmes UNIX (comme Linux) et n'est pas encore enregistré par l'IETF. Un exemple : <man:ls(1)>.
info - Page de documentation Info
info:nom-de-fichier-virtuel
info:nom-de-fichier-virtuel#nom-de-nœud
info:(nom-de-fichier-virtuel)
info:(nom-de-fichier-virtuel)nom-de-nœud
Ce mécanisme référence les pages de documentation en ligne info (créées par les fichiers texinfo), un format utilisé par les outils GNU. Ce mécanisme est spécifique aux systèmes UNIX (comme Linux) et n'est pas encore enregistré par l'IETF. Actuellement, Gnome et Kde divergent dans la syntaxe d'URI et chacun rejette la syntaxe de l'autre. Les deux premiers formats sont ceux de Gnome ; dans le nom de nœud, tous les espaces sont remplacés par des soulignés. Les deux formats suivants sont ceux de Kde ; les espaces doivent rester tels quels, même si c'est interdit dans les standards d'URI. On peut espérer que dans l'avenir la plupart des outils comprendront les deux formats et accepteront des soulignés en remplacement des espaces. Dans tous les cas, le format sans nom de nœud est supposé viser le nœud « Top »". Exemples de format Gnome : <info:gcc> et <info:gcc#G++_and_GCC>. Exemples de format Kde : <info:(gcc)> et <info:(gcc)G++ and GCC>.
whatis - Recherche de documentation
whatis:chaîne
Ce mécanisme parcourt une base de données de courtes (une ligne) descriptions des commandes et renvoie une liste des descriptions contenant la chaîne. Seules les correspondances de mots complets sont renvoyées. Consultez whatis(1). Ce mécanisme est unique aux systèmes UNIX (comme Linux) et n'est pas encore enregistré par l'IETF.
ghelp - Documentation d'aide Gnome
ghelp:nom-application
Ceci charge la documentation d'aide Gnome pour l'application indiquée. Notez qu'il n'y a pas encore beaucoup de documentation dans ce format.
ldap - Lightweight Directory Access Protocol
ldap://hostport
ldap://hostport/
ldap://hostport/dn
ldap://hostport/dn?attributs
ldap://hostport/dn?attributs?portée
ldap://hostport/dn?attributs?portée?filtre
ldap://hostport/dn?attributs?portée?filtre?extensions
Ce mécanisme prend en charge les requêtes utilisant le protocole Lightweight Directory Access Protocol (LDAP), pour interroger un ensemble de serveurs à propos d'informations organisées hiérarchiquement (comme des gens ou des ressources de calcul). Consultez RFC 2255 pour plus d'informations sur la forme des URL LDAP. Les composantes de cette URL sont :
- hostport
- le serveur LDAP à interroger, écrit comme un nom d'hôte suivi éventuellement par un deux-points et un numéro de port. Le port TCP pour le LDAP est 389. Si le nom est vide, le client détermine le serveur LDAP à utiliser.
- dn
- Le nom complet (Distinguished Name) LDAP, qui identifie l'objet de base de la recherche LDAP (voir RFC 2253 section 3).
- attributs
- une liste d'attributs à renvoyer séparés par des virgules ; voir la RFC 2251 section 4.1.5. Par défaut tous les attributs sont renvoyés..
- portée
- indique la portée de la recherche qui peut être « base » (recherche d'objet de base), « one » (recherche sur un niveau), ou « sub » (recherche dans un sous-arbre). Par défaut, on considère « base ».
- filtre
- indique le filtre de recherche (sous-ensemble des entrées à renvoyer). Par défaut, toutes les entrées sont renvoyées. Consultez RFC 2254 section 4.
- extensions
- une liste de paires type=valeur séparées par des virgules, où la portion =valeur peut être omise pour les options ne la nécessitant pas. Une extension préfixée par un « ! » est critique (doit être pris en charge pour être valide), sinon elle est non-critique (facultative).
Les requêtes LDAP sont plus faciles à comprendre par l'exemple. Voici une requête demandant à ldap.itd.umich.edu des informations à propos de l'Université du Michigan aux U.S. :
ldap://ldap.itd.umich.edu/o=University%20of%20Michigan,c=US
Pour n'obtenir que l'attribut Adresse Postale, on demanderait :
ldap://ldap.itd.umich.edu/o=University%20of%20Michigan,c=US?postalAddress
Pour demander à host.com, sur le port 6666 des informations sur la personne de nom courant (cn) « Babs Jensen » à l'University du Michigan, demandez :
ldap://host.com:6666/o=University%20of%20Michigan,c=US??sub?(cn=Babs%20Jensen)
wais - Wide Area Information Servers
wais://hostport/base
wais://hostport/base?recherche
wais://hostport/base/wtype/wpath
Ce mécanisme désigne une base de données WAIS, une recherche ou un document (voir IETF RFC 1625 pour plus de renseignements sur WAIS). Hostport est le nom d'hôte, suivi éventuellement d'un deux-points et d'un numéro de port (par défaut 210).
La première forme désigne une base de données WAIS pour les recherches. La seconde désigne une recherche particulière dans la base WAIS indiquée. La troisième forme désigne un document particulier à retrouver dans la base de données WAIS. wtype est la désignation WAIS du type d'objet et wpath est l'identificateur WAIS du document.
Autres mécanismes
Il existe d'autres mécanismes URI. La plupart des outils traitant les URI acceptent un jeu d'URI internes (par exemple, Mozilla a un mécanisme about: pour les informations internes, et le navigateur d'aide Gnome a un mécanisme toc: pour diverses opérations). Il y a de nombreux mécanismes qui ont été définis mais pas très utilisés pour l'instant (par exemple, prospero). Le mécanisme nntp: est déconseillé en faveur de celui news:. Les URN seront prises en charge par le mécanisme urn: avec des espaces de noms hiérarchique (p.ex. : urn:ietf:... pour les documents IETF). Pour le moment, les URN ne sont pas très largement implémentés. Tous les outils ne gèrent pas tous les mécanismes.
Codage des caractères¶
Les URI utilisent un nombre limité de caractères afin d'être saisis et utilisés dans de nombreuses situations.
Les caractères suivants sont réservés ; ils peuvent apparaître dans un URI, mais leurs usages est limités aux fonctionnalités réservées (les données conflictuelles doivent être protégées avant de former l'URI) :
-
; / ? : @ & = + $ ,
Les caractères non-réservés peuvent être inclus dans un URI. Les caractères non-réservés incluent les majuscules et minuscules anglaises, les chiffres décimaux, et l'ensemble suivant de signes de ponctuation et de symboles :
-
- _ . ! ~ * ' ( )
Tous les autres caractères doivent être protégés. Un octet protégé est encodé sous forme d'un triplet de caractères, consistant en un signe pourcent « % » suivi de deux chiffres hexadécimaux représentant le code de l'octet (les lettres hexadécimales peuvent être en majuscules ou en minuscules). Par exemple un espace blanc doit être protégé sous forme « %20 », une tabulation « %09 » et le « & » en « %26 ». Comme le caractère "% »" a toujours un rôle réservé pour protéger les autres caractères, il faut le protéger sous forme « %25 ». Il est courant de protéger le caractère espace en symbole plus « + » dans les requêtes. Cette pratique n'est pas défini uniformément dans les RFC correspondantes (qui recommandent %20 plutôt) mais tous les outils acceptant les URI avec des requêtes préparées ainsi. Une URI est toujours montrée dans sa forme protégée.
Unreserved characters can be escaped without changing the semantics of the URI, but this should not be done unless the URI is being used in a context that does not allow the unescaped character to appear. For example, "%7e" is sometimes used instead of "~" in an HTTP URL path, but the two are equivalent for an HTTP URL.
Pour les URI qui doivent manipuler des caractères hors du jeu ASCII, la spécification HTML 4.01 (section B.2) et la RFC 2718 (section 2.2.5) préconisent l'approche suivante :
- 1.
- traduire le caractère en séquence UTF-8 (RFC 2279) — consultez utf-8(7) — puis
- 2.
- utiliser le mécanisme d'échappement d'URI, c'est-à-dire, utiliser les %HH pour coder les octets non-sûrs.
Écrire un URI¶
When written, URIs should be placed inside double quotes (e.g., "http://www.kernel.org"), enclosed in angle brackets (e.g., <http://lwn.net>), or placed on a line by themselves. A warning for those who use double-quotes: never move extraneous punctuation (such as the period ending a sentence or the comma in a list) inside a URI, since this will change the value of the URI. Instead, use angle brackets instead, or switch to a quoting system that never includes extraneous characters inside quotation marks. This latter system, called the 'new' or 'logical' quoting system by "Hart's Rules" and the "Oxford Dictionary for Writers and Editors", is preferred practice in Great Britain and hackers worldwide (see the Jargon File's section on Hacker Writing Style, http://www.fwi.uva.nl/~mes/jargon/h/HackerWritingStyle.html, for more information). Older documents suggested inserting the prefix "URL:" just before the URI, but this form has never caught on.
La syntaxe des URI a été conçue pour éviter les ambiguïtés. Toutefois, comme les URI sont devenus de plus en plus répandus, les médias traditionnels télévision, radio, journaux et magazines...) ont utilisé de manière croissante des abréviations d'URI, consistant en la seule partie autorité et segments de chemin de la ressource (par exemple <www.w3.org/Addressing>). De tels références sont surtout prévues pour une interprétation humaine, avec la supposition que la compréhension du contexte permet de compléter l'URI (par exemple les noms d'hôtes commençant par « www » se préfixent avec « http:// » et les noms commençant par « ftp » doivent se préfixer avec « ftp:// »). De nombreux clients résolvent ces références avec de telles heuristiques. Elle peuvent toutefois évoluer, particulièrement quand de nouveaux mécanismes sont introduits. Comme les URI abrégés ont la même syntaxe qu'un chemin d'URL relative, les références abrégées ne sont pas utilisables lorsque des URI relatifs sont autorisés. N'utilisez pas d'URI abrégés comme liens hypertexte dans un document ; utilisez le format standard décrit ici.
CONFORMITɶ
NOTES¶
Un outil acceptant les URI (par exemple un navigateur web) sur un système Linux devrait être capable de traiter (directement ou indirectement) tous les mécanismes décrits ici, y compris man: et info:. Sous-traiter ces éléments à un autre programme est tout à fait acceptable, et même encouragé.
Techniquement, la notation d'un fragment ne fait pas partie de l'URI.
Pour savoir comment incorporer des URI (y compris des URL) dans un format de données, voir la documentation sur ce format. HTML utilise le format <A HREF="uri"> text </A>. Les fichiers texinfo utilisent le format @uref{uri}. Man et mdoc ont une macro UR récemment ajoutée, ou incluent juste l'URI dans le texte (les visualiseurs doivent détecter le :// comme portion d'URI).
Les environnements Gnome et Kde divergent actuellement sur les URI qu'ils acceptent, en particulier dans leurs systèmes d'aide. Pour lister les pages de manuel, Gnome utilise <toc:man> alors que Kde utilise <man:(index)>. Pour lister les pages info, Gnome emploie <toc:info> et Kde <info:(dir)> (l'auteur de cette page préfère l'approche Kde, bien qu'un format plus régulier serait encore meilleur). En général, Kde utilise <file:/cgi-bin/> comme préfixe pour les fichiers générés. Kde préfère la documentation en Html, accessible avec <file:/cgi-bin/helpindex>. Gnome préfère le mécanisme ghelp pour stocker et retrouver la documentation. Aucun navigateur ne gère les références file: vers un répertoire à l'heure où j'écris ces lignes, ce qui rend difficile de se référer à un répertoire avec un URI navigable. Comme indiqué plus haut, ces environnements diffèrent sur la gestion du mécanisme info:, probablement leur plus importante divergence. On espère que Gnome et Kde vont converger vers des formats d'URI communs, et la future version de cette page décrira le résultat de cette convergence.
Sécurité¶
Un URI ne pose pas de problème de sécurité par lui-même. Il n'y a aucune garantie qu'une URL, qui localise une ressource à un moment donné continuera de le faire. Pas plus qu'il n'y a de garantie qu'une URL ne localisera pas une ressource différente à un autre moment. Les seules garanties peuvent être fournies par les personnes qui gèrent l'espace de noms de la ressource en question.
Il est parfois possible de construire une URL de manière qu'une tentative de réaliser une opération apparemment bénigne, comme accéder à la ressource associée, va en réalité produire une action éventuellement dommageable pour le correspondant. Les URL non sûres sont typiquement construites en indiquant un numéro de port différents de ceux réservés pour les protocoles en question. Le client, croyant contacter un site, va en réalité engager un autre protocole. Le contenu de l'URL contient des instructions, qui interprétées par l'autre protocole, produisent des résultats inattendus. Un exemple a été l'emploi d'une URL Gopher pour envoyer un message falsifié et indésiré sur un serveur SMTP.
Il faut être prudent en utilisant une URL qui indique un numéro de port différent de celui du protocole, particulièrement si ce numéro est dans l'espace réservé.
Il faut s'assurer que lorsque l'URI contient des délimiteurs protégés pour un protocole donné (par exemple CR et LF pour le protocole telnet) qu'ils ne soient pas « déprotégés » avant la transmission. Ceci peut violer le protocole, mais évite le risque que ces caractères servent à simuler une opération dans ce protocole, ce qui peut conduire à des actions distantes éventuellement nocives.
Il est clairement déraisonnable d'utiliser un URI qui contient un mot de passe censé être secret. En particulier, l'utilisation du mot de passe dans la partie « info utilisateur » de l'URI est fortement déconseillé, sauf s'il s'agit d'un de ces cas rares où le mot de passe est vraiment public.
BOGUES¶
La documentation peut se trouver dans un grand nombre d'endroit, ainsi il n'y a pas encore de bon mécanisme d'URI pour la documentation générale en ligne, dans des formats arbitraires. Les référence de la forme <file:///usr/doc/ZZZ> ne fonctionnent pas, car différentes distributions et installations locales peuvent placer les fichiers dans divers répertoires (cela peut être /usr/doc, ou /usr/local/doc, ou /usr/share, ou autre part). De même, le répertoire ZZZ change en principe avec le numéro de version (bien que le développement des noms de fichiers puisse partiellement couvrir ce problème). Finalement, l'utilisation du mécanisme file: n'est pas recommandée pour les gens qui consultent la documentation dynamiquement depuis Internet plutôt que de la télécharger sur leur système de fichiers local. Un mécanisme d'URI sera peut être ajouté dans l'avenir (p.ex. : « userdoc: ») pour permettre aux programme d'inclure des références vers de la documentation plus détaillées sans avoir à connaître l'emplacement exact de celle-ci. Autrement, une version future des spécifications du système de fichiers peut décrire les emplacements de manière suffisamment précise pour que le mécanisme file: soit capable de situer la documentation.
De nombreux programmes et formats de fichiers n'incluent aucune manière d'incorporer ou l'implémenter des liens utilisant les URI.
Beaucoup de programmes ne traitent pas tous les formats URI différents ; il devrait y avoir un mécanisme standard pour charger un URI quelconque qui détecte automatiquement l'environnement utilisateur (p.ex. : texte ou graphique, environnement de bureau, préférences de l'utilisateur, outils en cours d'exécution) et invoque le bon outil quelque soit l'URI.
VOIR AUSSI¶
lynx(1), man2html(1), mailaddr(7), utf-8(7)
COLOPHON¶
Cette page fait partie de la publication 5.10 du projet man-pages Linux. Une description du projet et des instructions pour signaler des anomalies et la dernière version de cette page peuvent être trouvées à l'adresse https://www.kernel.org/doc/man-pages/.
TRADUCTION¶
La traduction française de cette page de manuel a été créée par Christophe Blaess <https://www.blaess.fr/christophe/>, Stéphan Rafin <stephan.rafin@laposte.net>, Thierry Vignaud <tvignaud@mandriva.com>, François Micaux, Alain Portal <aportal@univ-montp2.fr>, Jean-Philippe Guérard <fevrier@tigreraye.org>, Jean-Luc Coulon (f5ibh) <jean-luc.coulon@wanadoo.fr>, Julien Cristau <jcristau@debian.org>, Thomas Huriaux <thomas.huriaux@gmail.com>, Nicolas François <nicolas.francois@centraliens.net>, Florentin Duneau <fduneau@gmail.com>, Simon Paillard <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>, Denis Barbier <barbier@debian.org>, David Prévot <david@tilapin.org>, Cédric Boutillier <cedric.boutillier@gmail.com> et Frédéric Hantrais <fhantrais@gmail.com>
Cette traduction est une documentation libre ; veuillez vous reporter à la GNU General Public License version 3 concernant les conditions de copie et de distribution. Il n'y a aucune RESPONSABILITÉ LÉGALE.
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13 août 2020 | Linux |